816 cas de viols dus à la drogue au Luxembourg
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engin akyurt, Unsplash
Selon la réponse conjointe du ministre de l'intérieur Léon Gloden, de la ministre de la justice Elisabeth Margue et de la ministre de l'égalité et de la diversité Yuriko Backes à l'enquête parlementaire n° 1823, 816 cas de viols ont été enregistrés au Luxembourg au cours des 5 dernières années.
Les statistiques concernant les cas de viol (article 375 du code pénal) sont les suivantes : 136 cas en 2020, 139 en 2021, 168 en 2022, 191 en 2023 et 182 en 2024. Ces chiffres incluent les cas enregistrés auprès des parquets de Dikrech et de Luxembourg.
Bien que l'utilisation de C.O.s (drogues pour maîtriser la victime) soit régulièrement mentionnée dans les enquêtes de police, elle n'a jamais été prouvée au Luxembourg. En effet, ces substances sont rapidement éliminées de l'organisme et ne restent que quelques heures dans le sang et l'urine. De plus, dans de nombreux cas, les victimes avaient consommé de l'alcool et ne se souvenaient pas précisément des événements, ce qui rendait difficile la collecte de preuves.
Selon la ministre de la justice, Elisabeth Marg, la base de données JUCHA (utilisée par les autorités judiciaires luxembourgeoises) n'enregistre pas l'utilisation spécifique des C.O., car celle-ci n'est pas considérée comme une circonstance aggravante, mais comme un élément factuel de l'affaire. Il n'existe donc pas de statistiques sur ces infractions.
Le Luxembourg dispose d'un plan d'action national contre la violence fondée sur le sexe, qui sera élargi pour tenir compte de l'utilisation des outils C.O.V. Le plan prévoit une formation, une amélioration de la législation, des statistiques et un soutien aux victimes de la violence. Ce plan prévoit des formations, une amélioration de la législation, des statistiques et un soutien aux victimes de la violence.
En outre, lors des premières Assises sur la violence fondée sur le genre, qui se sont tenues le 20 janvier 2025, il a été décidé de renforcer les mesures de lutte contre les nouvelles formes de violence liées à l'utilisation des produits chimiques et des technologies numériques. Une attention particulière sera accordée à la responsabilisation et à la sanction des propriétaires de plateformes en ligne où de telles pratiques peuvent être discutées ou diffusées.