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L'OGBL a critiqué le plan de lutte contre la pauvreté

Dernière mise à jour
17.12.25
Risk of poverty in Luxembourg

Emil Kalibradov, Unsplash

Il y a deux ans, le Premier ministre Luc Frieden clamait haut et fort que la lutte contre la pauvreté serait la principale mission de son gouvernement. Mais le plan tant attendu, finalement présenté le 8 décembre par les ministres Max Hahn, Martine Deprez et Claude Meisch, a été complètement éclipsé par un autre événement survenu le même jour : la démission du ministre Georges Mischo - une nouvelle qui a eu beaucoup plus d'écho dans le champ médiatique. Surtout dans le contexte d'un nouveau classement des hommes politiques, où Frieden a perdu sa popularité à une vitesse record.

En termes de communication, le gouvernement a perdu : une question sociale essentielle a été remplacée par des informations sur une crise de personnel. Mais pire encore, le plan est plus sceptique qu'optimiste en termes de contenu.

Le Luxembourg reste l'un des pays les plus riches d'Europe, mais le taux de pauvreté - en particulier chez les travailleurs - est le plus élevé de l'UE. Cela vaut pour les familles, les parents isolés, les jeunes et les enfants. Même la Commission européenne s'est inquiétée des indicateurs sociaux du Luxembourg. Dans ce contexte, l'OGBL demande depuis longtemps un plan clair et ambitieux. Cependant, les 106 mesures qui en résultent ressemblent plus à une tentative de couvrir l'immensité qu'à un ensemble réaliste d'actions.

Parmi les "améliorations" figure une augmentation des allocations familiales, mais seulement à partir de 2027. La plupart des mesures concernent la simplification de la bureaucratie et l'amélioration des processus de réception des aides, mais elles ont peu d'impact sur les revenus réels des pauvres.

Les étapes clés exigées par l'OGBL sont absentes :

  • Augmenter le salaire minimum d'au moins 10 % ;
  • Plafond des loyers ;
  • Réformer la pension minimale pour qu'elle permette réellement de survivre sans recourir à l'aide sociale.

Le texte critique en particulier la décision du gouvernement de ne pas augmenter les pensions minimales, mais de les remplacer par des prestations sociales supplémentaires sur demande. "Après une vie de travail, demander de l'aide est inacceptable", souligne le syndicat.

Il soulève séparément le problème des jeunes et des nouvelles formes d'emploi précaire : travail en free-lance, emploi "flexible", contrats courts. Le syndicat demande une réforme de la législation sur les faillites, l'amélioration des conditions de chômage, la création de trajectoires professionnelles durables et la protection des droits des travailleurs dans un marché du travail en mutation.

On ne peut que se tourner avec espoir vers le nouveau ministre du Travail Marc Spautz qui, selon l'OGBL, pourrait "donner un nouveau souffle au Code du travail".

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Dernière mise à jour
17.12.25

Les sources des photos utilisées: Emil Kalibradov, Unsplash

Auteurs: Alex Mort