Les jeunes étrangers vivant dans l'UE sont plus susceptibles de poursuivre des études supérieures

Kateryna Hliznitsova, Unsplash
Le nombre de jeunes étrangers de l'Union européenne diplômés de l'enseignement supérieur continue d'augmenter régulièrement, selon de nouvelles données d'Eurostat. Au cours de la décennie (de 2014 à 2024), la proportion de ressortissants de pays tiers âgés de 25 à 34 ans ayant achevé des études supérieures est passée de 24,2 % à 36,7 %, soit une augmentation de 12,5 points de pourcentage. Cette évolution est particulièrement remarquable dans le contexte d'une augmentation de 7,4 points de pourcentage chez les citoyens d'autres pays de l'UE (à 41,1 %) et de 8,3 points de pourcentage chez les citoyens des pays de résidence (à 45,1 %).
Dans le contexte de la stratégie européenne en matière d'éducation, qui vise à atteindre 45 % de diplômés universitaires parmi les jeunes d'ici 2030, cette dynamique semble très encourageante. D'autant plus qu'il s'agit d'un groupe socialement et culturellement vulnérable.
La répartition par sexe apporte des précisions intéressantes. Les femmes des pays d'origine (citoyens de l'UE) affichent les taux les plus élevés, avec 51,2 % de titulaires d'un diplôme universitaire. Elles sont suivies par les femmes des autres pays de l'UE (45,9 %) et des pays non membres de l'UE (40,5 %).
Il est intéressant de noter que même les femmes des pays tiers sont en moyenne plus instruites que les hommes de leur pays de résidence : 40,5 % contre 39,3 %. Les hommes originaires d'autres pays de l'UE obtiennent un score de 36,2 % et les hommes originaires de pays tiers seulement 33 %.
L'écart entre les hommes et les femmes persiste dans toutes les catégories. Il atteint 11,9 points chez les citoyens de l'UE, 9,7 points chez les non-ressortissants de l'UE et 7,5 points chez les non-ressortissants de l'UE. Bien que l'écart se réduise, il souligne toujours la nécessité de politiques d'éducation et d'intégration tenant compte de la dimension de genre.
Le niveau d'éducation croissant des jeunes étrangers peut être considéré comme un indicateur positif de la politique d'intégration de l'UE. Il reflète également la disponibilité croissante de l'enseignement supérieur et probablement la motivation accrue des migrants à s'épanouir professionnellement. Toutefois, la persistance de l'écart entre les hommes et les femmes et les différences entre les citoyens nationaux et étrangers soulignent que des obstacles structurels subsistent et que les politiques en matière d'éducation et de migration doivent s'en préoccuper.