A l'affût de la santé : comment le Luxembourg se prépare au risque mondial de tuberculose

Allison Saeng, Unsplash
Dans le contexte d'une réduction du financement international des programmes de lutte contre la tuberculose, y compris la suspension du soutien de l'USAID, le Luxembourg renforce les mesures nationales visant à prévenir la propagation de la maladie. C'est ce qui ressort de la réponse officielle de la ministre de la Santé et de la Protection sociale, Martine Deprez, à une enquête parlementaire menée par le député Sven Clement.
Tous les ressortissants de pays tiers qui demandent un permis de séjour ou une protection internationale doivent subir un examen médical, y compris un dépistage de la tuberculose (test IGRA). En 2023, il y a eu 1 615 résultats positifs indiquant une forme latente de l'infection. Ces patients sont suivis, car le risque de passage à la phase active est estimé à 5-10% sur plusieurs années, surtout si l'immunité est affaiblie.
Selon les données officielles, 46 cas de tuberculose active ont été signalés dans le pays en 2023, ce qui confirme un faible taux d'incidence. Néanmoins, le ministère de la santé reste vigilant face aux risques mondiaux croissants, en particulier avec le retrait du financement des programmes de lutte contre la tuberculose dans les régions les plus vulnérables - Afrique, Asie du Sud-Est et Pacifique occidental - comme l'a prévenu l'OMS.
Au niveau national, le Luxembourg dispose déjà d'un système de surveillance établi par la loi de 2018. Les médecins et les laboratoires sont tenus de signaler les cas de tuberculose dans les 24 heures. Une loi sur la santé publique est également en cours d'élaboration. Elle comprendra une approche intégrée de la réponse aux menaces épidémiologiques et biologiques. En prévision de cette loi, la Direction nationale de la santé travaille à l'élaboration d'un plan d'urgence opérationnel.
En ce qui concerne la possibilité d'une intervention financière du Luxembourg pour compenser les pertes de l'USAID, le ministre ne donne pas de réponse claire, se concentrant sur la préparation et la prévention au niveau national. Cependant, la coordination internationale reste au centre des préoccupations.