La taxe européenne sur les transactions financières (TTF) est un projet de taxe qui s'appliquerait à certaines transactions financières. Dans cet article, nous examinerons en détail les raisons pour lesquelles cette idée de taxe a vu le jour, le type de transactions qu'elle vise, l'état actuel de sa mise en œuvre en Europe ainsi que d'autres détails importants.
Actuellement, la TTF n'a pas été mise en œuvre au niveau de l'Union européenne. Malgré les efforts et les discussions qui ont eu lieu au fil des ans, aucun accord n'a été trouvé pour sa mise en œuvre.
La taxe européenne sur les transactions financières (TTF) est un projet de prélèvement qui s'appliquerait à certaines transactions financières telles que l'achat et la vente d'actions, d'obligations et de produits dérivés, avec des taux variant entre 0,1 % et 0,3 % de la valeur de la transaction.
Depuis que l'idée de ce type de taxe a été introduite en Europe, aucun accord n'a été trouvé sur sa mise en œuvre uniforme dans l'ensemble de l'Union européenne. Certains pays ont néanmoins commencé à adopter une taxe de ce type de manière indépendante.
Parmi les objectifs ou les raisons qui ont donné lieu au débat sur la mise en œuvre d'une telle taxe en Europe, on peut citer les suivants: ;
Comme nous l'avons vu, la crise financière de 2008 a mis en évidence l'instabilité du secteur financier, a suscité un désir de réglementation accrue et a donné lieu à des initiatives telles que la TTF en 2011. Nous allons maintenant examiner l'évolution de cette initiative à travers une chronologie afin de mieux comprendre l'origine, l'évolution et le statut actuel de cette proposition.
Le champ d'application de la taxe européenne sur les transactions financières a considérablement évolué depuis sa conception initiale jusqu'aux propositions les plus récentes. Le champ d'application initial de la proposition faite en 2011 couvrait :
Cependant, le champ d'application de cette taxe a été considérablement réduit en raison de multiples facteurs, que nous avons mentionnés plus haut, tels que les difficultés de mise en œuvre et les divergences de vues entre les pays concernés. La dernière proposition vise à taxer uniquement les transactions d'actions des grandes entreprises, dont la capitalisation boursière est supérieure à 1 milliard d'euros, et dont le siège social est situé dans au moins un État membre participant. La dernière proposition exclut les obligations et les produits dérivés.
Bien que l'application de la taxe sur les transactions financières n'ait pas été approuvée à l'échelle de l'UE, certains pays ont décidé d'introduire des taxes similaires dont les taux varient d'un pays à l'autre. Le tableau ci-dessous présente les pays européens qui appliquent des taxes similaires et les taux correspondants.
Pays | Taux d'imposition |
Belgique | 0.12% - 1.32% |
Finlande | 1.6% - 2.0% |
France | 0,01 pour cent - 0,30 pour cent |
Irlande | 1% |
Italie | 0,02 pour cent - 0,20 pour cent |
Pologne | 1% |
Espagne | 0,20 pour cent |
Suisse | 0.15% - 0.30% |
Turquie | 0.0% - 1.0% |
Royaume-Uni | 0.5% - 1.5% |
La taxe européenne sur les transactions financières est un projet ambitieux qui a évolué de manière significative depuis sa conception initiale en 2011, passant d'une proposition large couvrant de multiples instruments financiers à un concept plus étroit axé principalement sur les grandes transactions d'actions d'entreprises.
En effet, après plus d'une décennie de négociations, le processus s'est heurté à une myriade de difficultés dues à la complexité de l'harmonisation des politiques fiscales dans un environnement économique aussi diversifié.
L'avenir de la TTF en Europe reste incertain, mais le long processus de négociation a permis de tirer des enseignements précieux sur la complexité de l'intégration fiscale et financière dans l'UE et a conduit certains pays à mettre en œuvre des taxes similaires de manière indépendante.