Le gouvernement luxembourgeois rétablit le dialogue social

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Le Premier ministre luxembourgeois Luc Frieden a déclaré aux journalistes lundi soir que des progrès avaient été réalisés entre le gouvernement, les syndicats et les employeurs après huit heures de négociations tendues. "Il est possible d'aborder les vacances d'été dans la paix sociale", a-t-il déclaré, laissant entrevoir un apaisement temporaire des tensions sur trois questions épineuses : la réforme des retraites, les heures d'ouverture des magasins et le travail du dimanche.
Bien qu'il n'y ait pas encore d'accord final, les parties ont convenu que le ton des discussions était devenu nettement plus constructif. M. Frieden a souligné que la réunion visait à "jeter des ponts" entre des intérêts divergents. Le ministre des Affaires étrangères, Xavier Bettel, qui a reporté sa visite à Bruxelles pour participer au dialogue, a partagé l'optimisme du gouvernement.
Nora Back, responsable de l'OGBL, a déclaré qu'il y avait une nette différence entre les négociations actuelles et la réunion tendue précédente. D'autres dirigeants syndicaux, Patrick Dury du LCGB et Romain Wolff du CGFP, sont d'accord avec elle. Tous trois ont déclaré que cette fois-ci, le dialogue social s'apparentait à un véritable processus de convergence plutôt qu'à une simple confrontation d'intérêts.
Du côté des entreprises, Michel Reckinger, président de l'association patronale UEL, a réitéré le souhait d'un "accord équilibré", en particulier sur la réforme des pensions. Il a ajouté que les discussions de lundi s'inscrivaient dans la continuité des développements de la semaine dernière.
Un accord prudent s'est dégagé sur le fait que tous les participants - les retraités, la population active et les employeurs - devraient contribuer à la viabilité du système. Toutefois, les nouvelles propositions devront faire l'objet d'analyses financières approfondies avant qu'une réelle avancée ne soit possible.
Le prochain cycle de négociations est prévu pour le 3 septembre. D'ici là, les parties ont convenu de ne pas divulguer de détails afin que le processus reste constructif. Mais l'ambiance générale est à l'optimisme prudent : les parties ne sont pas encore parvenues à un accord, mais elles se rapprochent d'un consensus qui pourrait déterminer la future politique sociale du pays.