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Le syndicat luxembourgeois OGBL a critiqué le nouvel accord sur les salaires du secteur public

Dernière mise à jour
31.01.25
OGBL критикует правительство

Markus Winkler, Unsplash

Le syndicat OGBL a exprimé son mécontentement à l'égard du nouvel accord salarial de l'État, dont il a pris connaissance par les médias. Comme le souligne l'organisation, elle a été exclue de ces négociations pendant des décennies, malgré le fait que dans un certain nombre de secteurs liés à l'accord (CFL, travailleurs municipaux, santé, services sociaux), c'est l'OGBL qui est le syndicat le plus important.

Malgré cela, le syndicat a présenté ses propositions au ministre de la Fonction publique, Serge Wilmes, en octobre 2024. L'OGBL reconnaît que l'accord signé met en œuvre certaines de ses revendications de longue date, en particulier dans le secteur de l'éducation. Parmi les principaux changements figurent l'abolition du taux réduit de rémunération des heures supplémentaires pour les enseignants (elles seront désormais payées au même taux que les heures normales) et l'amélioration de la protection disciplinaire pour les fonctionnaires, ce qui assurera une plus grande stabilité au cours des dix premières années d'emploi.

Cependant, le syndicat estime que l'accord ne résout pas le problème du système de rémunération à deux niveaux, où les fonctionnaires et les employés municipaux ont des taux de "valeur de point" différents. L'OGBL insiste sur un système de rémunération unique pour tous les travailleurs du secteur public et des municipalités.

Le syndicat critique également l'ampleur de l'augmentation salariale. L'accord prévoit une augmentation de 2,5 % de la "valeur du point" en deux étapes, bien que des chiffres plus élevés aient déjà été évoqués dans la presse. L'OGBL avait proposé une augmentation de 5 % pour les 200 premiers points, ce qui aurait considérablement augmenté les salaires du personnel des catégories inférieures C et D, mais cette option n'a pas été retenue.

En outre, l'accord n'aborde pas les questions clés que l'OGBL considère comme nécessaires :

  • Mise en place de délégations élues du personnel dans le secteur public,
  • prime pour les employés ayant des diplômes supérieurs au niveau requis,
  • Augmentation des paiements pour le travail sur le programme de doctorat dans les écoles secondaires,
  • améliorer le statut des professionnels titulaires d'un diplôme de BTS ou d'un titre de master.

L'OGBL a également rappelé que de nombreux points des accords précédents n'ont pas encore été mis en œuvre. Il s'agit notamment de l'harmonisation des salaires pour les catégories inférieures, du rétablissement des droits à la retraite anticipée pour les travailleurs postés, de l'accès au télétravail et de la révision du temps de travail (cette question est ouverte depuis 2019). Le syndicat demande que le nouvel accord soit rapidement mis en œuvre non seulement au niveau de l'État, mais aussi pour les employés des municipalités et des CFL.

L'OGBL a été particulièrement irrité par la politique du gouvernement consistant à exclure le syndicat des négociations. Le ministre Wilmes n'a jamais contacté l'OGBL avant de signer l'accord. Cela contraste avec la pratique d'avant 2020 qui consistait à organiser des réunions d'information avec les différents syndicats avant la signature. Même le ministre précédent, Marc Hansen, a informé l'OGBL avant d'annoncer publiquement les accords, ce que Wilmes n'a pas fait.

La clause selon laquelle les négociations sectorielles doivent être menées avec les sous-organisations de la CGFP constitue une autre source de préoccupation. L'OGBL craint que ses syndicats affiliés du secteur municipal, de l'éducation, de la police, de l'aéroport et du secteur psychosocial ne soient exclus du dialogue. Dans ce cas, le syndicat promet de s'opposer catégoriquement à une telle décision.

L'OGBL souligne que des dizaines de milliers de travailleurs dépendent de l'accord, mais que leurs intérêts n'ont pas été représentés. Il s'agit notamment des employés municipaux, des travailleurs du secteur public, des employés de la CFL, des travailleurs de la santé et des travailleurs sociaux. Dans la plupart de ces secteurs, l'OGBL est le syndicat le plus important et son exclusion des négociations sape la crédibilité du dialogue entre l'État et les syndicats.

L'organisation a déclaré qu'elle ne renoncerait pas à sa demande de négociations globales dans le secteur public, auxquelles elle doit participer sur un pied d'égalité avec les autres syndicats.

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Dernière mise à jour
31.01.25

Les sources des photos utilisées: Markus Winkler, Unsplash

Auteurs: Aleksandr