L'IA menace-t-elle la police luxembourgeoise ?
Le ministre luxembourgeois de l'intérieur, Léon Gloden, a présenté sa position sur l'introduction de l'intelligence artificielle (IA) dans le travail de la police. Bien que l'IA soit déjà utilisée à une échelle limitée, par exemple pour reconnaître les plaques d'immatriculation des voitures, l'avenir de la technologie dans ce domaine est considéré comme beaucoup plus large.
Le ministre a souligné que l'un des principaux objectifs était de mettre en place une force de police numérique moderne. La technologie de l'IA peut accélérer le traitement des données volumineuses telles que les images pour trouver les criminels. Cependant, la sécurité, la fiabilité et la protection des données sont prioritaires pour éviter les fuites d'informations.
Actuellement, des licences d'IA payantes sont utilisées, principalement pour traduire et reconnaître les plaques d'immatriculation des voitures. Par exemple, les smartphones des policiers sont équipés d'une application permettant de vérifier les plaques d'immatriculation en temps réel. Cependant, l'utilisation de l'IA reste limitée en raison de la nécessité de développer des outils sécurisés et conformes aux réglementations légales.
Le ministre a également mentionné les projets mis en œuvre en coopération avec Europol. L'un d'entre eux est le développement d'un chatbot interne pour la police qui peut effectuer des fonctions de traduction. Cette technologie devrait faciliter les tâches quotidiennes, de la préparation des rapports à l'analyse des données.
Cependant, l'IA comporte non seulement des avantages, mais aussi des risques. Une mauvaise utilisation des systèmes ouverts peut entraîner la fuite d'informations sensibles, ce qui souligne la nécessité de contrôles stricts et d'une formation des utilisateurs.
Cette initiative représente une étape importante dans l'intégration de technologies innovantes dans l'application de la loi, mais elle nécessite également un équilibre entre le progrès et le respect des règles de sécurité.