Comment les commentaires sur les médias sociaux ont ruiné la carrière d'un homme politique allemand
William Krause, Unsplash
Bernd Vogel, politicien chevronné et ancien enseignant, a été au centre d'un scandale qui a mis fin à sa tentative de se présenter aux prochaines élections fédérales. Malgré des campagnes précédentes avec des partis plus importants tels que le Freie Demokratische Partei (FDP) et Alternative für Deutschland (AfD), il représentait cette fois le petit parti conservateur Bündnis Deutschland.
M. Vogel devait se présenter aux élections de février 2025, mais ses projets ont échoué le 6 janvier lorsque le public a attiré l'attention sur ses commentaires explicites sur la plateforme X (anciennement Twitter). L'homme politique postait régulièrement des commentaires sur les pages de créateurs de contenus pour adultes et n'avait apparemment pas réalisé que ses actions étaient publiques.
Vogel a laissé des commentaires explicitement obscènes sur l'apparence des modèles OnlyFans. Des captures d'écran de ses messages ont rapidement été diffusées en ligne et il s'est empressé d'en supprimer certains. Pour ne rien arranger, son profil au moment du scandale mentionnait son affiliation à un parti, ce qui a porté un coup supplémentaire à la réputation de Bündnis Deutschland.
La réaction du parti a été immédiate. Le conseil régional de Basse-Saxe a publié une déclaration condamnant le comportement de M. Vogel et soulignant que de telles actions sont contraires aux valeurs fondamentales du parti. Les dirigeants ont exigé des excuses publiques et le retrait de l'élection.
Vogel s'est empressé d'obtempérer en publiant un message d'excuses : "Je m'excuse pour les messages stupides. Je retire ma candidature et ne me présenterai à aucun scrutin. Désolé !"
La direction du parti a salué cette déclaration. Le porte-parole du parti, M. Dorendorf, a déclaré : "Nous apprécions que vous ayez clarifié et accepté les conséquences. Tout le monde commet des erreurs, mais ce qui compte, c'est la manière dont on les gère".
Cette affaire nous a rappelé que le comportement numérique des hommes politiques peut non seulement nuire à leur réputation personnelle, mais aussi affecter la perception qu'a le public de l'ensemble de l'organisation politique. Ceci est particulièrement important dans le cas des petits partis qui se battent pour chaque vote de confiance.
