Le Luxembourg investit plus d'un milliard d'euros dans un port français
Le gouvernement français a sélectionné des projets de construction d'un terminal d'importation d'hydrogène, d'une usine de carburants renouvelables et d'une usine de traitement du lithium dans le port public du Havre. Ces projets s'inscrivent dans le cadre du programme France 2030, doté de 30 milliards d'euros. Haropa Port, la société de gestion du port, a lancé un appel d'offres pour des projets verts sur une zone désignée.
Les trois projets sélectionnés bénéficieront d'une approbation simplifiée et d'un soutien pour les études préliminaires. L'investissement total se situera entre 2,6 et 2,7 milliards d'euros et créera 720 emplois. La société américaine Air Products a proposé de construire un terminal d'importation d'hydrogène renouvelable pour un coût de 1,1 milliard d'euros, créant ainsi environ 270 emplois. Air Products avait précédemment signé un accord avec TotalEnergies pour la fourniture de 500 000 tonnes d'hydrogène renouvelable par an destiné à l'usine française de Gonfreville.
Le second projet, présenté par l'entreprise chimique luxembourgeoise Livista avec un investissement de 1,2 milliard d'euros, occupera près de la moitié de la zone industrielle et créera 300 emplois pour traiter le lithium destiné aux batteries des voitures électriques ;
Le projet d'usine de lithium constituera une étape importante dans la création d'une chaîne d'approvisionnement européenne pour les véhicules électriques, contribuant à réduire la dépendance de l'Europe à l'égard des approvisionnements en lithium en provenance d'Asie. La capacité prévue de l'usine sera de 40 000 tonnes, avec la possibilité de doubler, afin de produire du lithium pour les batteries de 1,5 million de véhicules électriques par an. Le démarrage de la production est prévu pour 2028.
Le troisième projet de la société française Qair concerne la production et le stockage d'hydrogène et de méthanol. Le projet s'élève à environ 500 millions d'euros et créera 150 emplois.