Le moteur à combustion interne continue de perdre du terrain au Luxembourg

Le marché luxembourgeois des voitures neuves s'est contracté pour la deuxième année consécutive, avec 41 076 voitures immatriculées entre janvier et novembre 2025, soit 2 467 de moins qu'au cours de la même période en 2024. Malgré cela, le mix des ventes évolue rapidement, le pays accélérant sa transition vers des types de moteurs plus respectueux de l'environnement.

Les voitures hybrides sont devenues le principal moteur de cette transformation. Leur part dans les nouvelles immatriculations a atteint 37,7 %, ce qui représente une nette augmentation par rapport aux 30,5 % enregistrés en 2024. Ce chiffre est supérieur à la moyenne européenne de 34,6 % et suggère que les hybrides deviennent le "juste milieu" pour les conducteurs qui ne sont pas encore prêts à passer entièrement aux véhicules électriques, mais qui recherchent un choix plus écologique.

La situation est différente pour les véhicules électriques purs (BEV). Bien que le Luxembourg soit toujours en avance sur le reste de l'Europe avec 26,2 % des ventes contre 16,9 % dans l'UE, on constate un léger recul par rapport à 2024 (27,3 %). Cela peut être attribué au choix limité de modèles disponibles et à l'infrastructure de recharge encore coûteuse pour les particuliers.

Face à l'essor des solutions alternatives, les voitures classiques à essence et diesel perdent rapidement du terrain. En 2025, leur part n'est plus que de 36,2 %, contre 42,2 % en 2024. À titre de comparaison, dans l'ensemble de l'UE, les moteurs à combustion interne ne représentent que 27 % du marché, ce qui indique un déclin encore plus marqué des types de transport traditionnels à l'échelle paneuropéenne.

Néanmoins, au niveau mondial, le marché de l'automobile ne s'est pas encore remis de la crise du début de la décennie. Selon la société de conseil EY, les consommateurs sont prudents, tandis que l'instabilité économique et le coût élevé des nouvelles voitures freinent la demande. En particulier, les acheteurs potentiels reportent de plus en plus le renouvellement de leur parc automobile, en attendant que des voitures électriques plus abordables soient disponibles.