Les finances du Grand-Duc suscitent la perplexité du Parlement européen

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Près de six mois après la publication du rapport de la Cour des comptes sur la légalité des dépenses de la Maison du Grand-Duc pour 2021-2022, la question a été à nouveau discutée au sein de la commission parlementaire mixte du budget et des institutions. Cependant, comme l'a admis Laurent Zeimet (CSV), président de la Commission des institutions, "la réunion n'a pas donné grand-chose".
Le Premier ministre Luc Frieden (CSV) a abordé les problèmes discutés de manière discrète. Il a rappelé que la plupart des remarques remontaient au gouvernement précédent. En même temps, il a reconnu la difficulté de faire la distinction entre la propriété privée et la propriété publique dans le contexte du chef de l'Etat : "Le chef d'État n'est pas un citoyen ordinaire. Il est difficile de tracer une ligne claire".
La question centrale est l'inventaire incomplet des biens de la Maison du Grand-Duc. Malgré un décret datant de 2020, seuls 10 % des biens ont été enregistrés, selon la Cour des comptes. Sven Clement, député du Parti Pirate, critique : "Il ne s'agit pas de cuillères en argent. Il s'agit d'œuvres d'art qui valent des milliers d'euros. L'inventaire devrait être complet, ou alors il devrait être remis à l'État."
Franz Fayot (LSAP) a soutenu l'idée que des règles claires sont nécessaires : si les actifs sont des biens publics, ils doivent être enregistrés et rendus publics. Il a également suggéré de revoir le rapport Waringo 2020 pour voir quels sont les problèmes structurels qui restent non résolus.
Le fait que des employés de la Maison du Grand-Duc aient pu être engagés pour travailler lors d'événements privés - sans base légale - est également préoccupant. Cela est contraire à la procédure actuelle. "Les règles devraient être claires. Pour l'instant, elles ne le sont tout simplement pas", a fait remarquer M. Zeimet.