Y aura-t-il une nouvelle base d'aviation de sauvetage au Luxembourg ?

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La discussion de longue date sur la création d'un hangar permanent pour un hélicoptère de sauvetage dans le nord du Luxembourg est à nouveau à l'ordre du jour. L'hélicoptère est actuellement basé à l'hôpital d'Ettelbruck, mais cette solution ne répond plus aux exigences, tant techniques que logistiques.
Comme l'explique René Closter, fondateur de Luxembourg Air Rescue (LAR), le site actuel ne répond pas aux normes d'approche internationales. Par ailleurs, les conditions météorologiques de la région empêchent souvent les transferts rapides : un brouillard épais s'installe souvent sur la région de Knapphopscheid en hiver, bloquant la route malgré un temps clair au départ et à l'arrivée.
À cela s'ajoute un conflit d'intérêts : le hangar interfère avec l'expansion de l'infrastructure hospitalière et sa présence met en péril les plans de développement à long terme de l'établissement médical.
Le nom de Troisvierges, la ville natale de Closter, où une nouvelle base du Corps d'incendie et de secours (CGDIS) est prévue, est de plus en plus évoqué comme alternative. La commune manifeste activement son intérêt et le projet pourrait être réalisé dans le cadre du renouvellement du Plan national de sauvetage (PNOS), actuellement en cours de révision.
Cependant, la solution nécessite l'implication de plusieurs acteurs : le LAR, le CGDIS et le ministère de l'intérieur. Le directeur général du CGDIS, Paul Schroeder, a déclaré que le principal obstacle au Luxembourg n'est pas technique, mais administratif : l'obtention d'autorisations entrave souvent des initiatives apparemment utiles.
La ville de Hosingen a également manifesté son intérêt, sans toutefois faire de propositions concrètes à ce jour. Bien que M. Schröder admette que Trouavierge se trouve assez loin au nord, il ne voit pas cela comme un problème - d'un point de vue logistique, l'emplacement est acceptable. Il est également possible que le hangar soit construit indépendamment de la base du CGDIS.
Jusqu'à ce que le projet reçoive le feu vert, la possibilité de maintenir l'option d'atterrissage des hélicoptères à l'hôpital d'Ettelbrück est à l'étude, même si la base principale est déplacée. C'est important pour garantir un accès ininterrompu aux soins d'urgence.
La version finale du PNOS est attendue pour la fin de l'année 2025, les consultations avec les municipalités devant débuter en 2026. Si la volonté politique coïncide avec les réalités techniques, le nord du pays pourrait enfin disposer de sa propre base aérienne, ce qui permettrait de réduire considérablement les délais d'intervention en cas d'urgence.