La délégation américaine a rappelé au Luxembourg ses obligations
La visite de la délégation du Congrès américain au Luxembourg s'inscrivait dans le cadre de la commémoration de la bataille des Ardennes, mais le sujet principal de la réunion était l'avenir de l'OTAN et la responsabilité des Alliés pour la sécurité de l'Europe. Le chef de la délégation, Michael McCaul, président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, a souligné : "L'OTAN est plus forte que jamais, mais l'Europe doit redoubler d'efforts.
Le message portait autant sur la défense commune que sur les finances : Les politiciens américains ont exprimé leur mécontentement quant au fait que les États-Unis restaient le principal bailleur de fonds de l'OTAN et que les pays européens, selon les électeurs américains, n'investissaient pas suffisamment dans la sécurité.
Le Luxembourg, malgré ses ressources limitées, prend des mesures pour respecter ses engagements. Claude Wiseler, président du parlement luxembourgeois, a déclaré que d'ici 2030, 2 % du PNB seront consacrés à la défense. Le pays a récemment adopté une loi allouant un montant record de 2,6 milliards d'euros à l'achat d'équipements militaires, ce qui représente l'investissement le plus important de son histoire.
La délégation américaine s'est particulièrement intéressée au système électoral luxembourgeois, aux mécanismes de financement des partis et à la lutte contre l'ingérence étrangère. M. Wieseler a reconnu que les institutions démocratiques européennes sont soumises à une pression croissante en raison des menaces de cyber-attaques et de manipulations électorales.
Dans ce contexte, les efforts conjoints pour renforcer la cybersécurité et protéger les infrastructures numériques ont été discutés. Les deux parlements ont convenu que ce domaine devenait une priorité pour la coopération internationale, compte tenu de l'incidence croissante des attaques de pirates informatiques.