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Le Luxembourg demande à l'Allemagne de respecter les accords de Schengen

Dernière mise à jour
27.02.25
Elections in Germany, Luc Frieden

Ansgar Scheffold, Unsplash

Le gouvernement luxembourgeois a vivement protesté contre la décision de l'Allemagne de prolonger les contrôles aux frontières intérieures jusqu'au 15 septembre 2025. Cette décision a été notifiée à la Commission européenne par la ministre fédérale allemande de l'Intérieur, Nancy Faeser, le 12 février 2025. Le Luxembourg, en tant qu'Etat membre fondateur de l'Accord de Schengen, insiste catégoriquement sur le respect du principe de l'ouverture des frontières intérieures en Europe et estime que le renforcement des contrôles ne devrait avoir lieu qu'aux frontières extérieures de l'espace Schengen.

La décision de l'Allemagne d'étendre les contrôles aux frontières a été initialement justifiée par la nécessité d'assurer la sécurité lors du championnat d'Europe de football en 2024. Cependant, le gouvernement luxembourgeois, dirigé par le Premier ministre Luc Frieden, estime qu'une telle mesure viole les principes de l'accord de Schengen. Luc Frieden a souligné à plusieurs reprises que l'extension des contrôles est contraire aux dispositions fondamentales du code Schengen et ne devrait être justifiée que dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité.

Le gouvernement luxembourgeois insiste sur le fait que toute modification de la politique frontalière au sein de l'espace Schengen doit être soigneusement justifiée et convenue avec les partenaires européens. Le Premier ministre Luc Frieden a évoqué ce sujet lors d'une rencontre avec le président de la Commission européenne à Luxembourg le 27 janvier 2025 et lors du Conseil européen à Bruxelles les 17 et 18 octobre 2024. Le ministre luxembourgeois de l'Intérieur joue également un rôle important dans le dialogue avec l'Allemagne, ayant évoqué à plusieurs reprises la nécessité du respect de Schengen lors de rencontres avec Nancy Faeser. Des discussions ont eu lieu lors des conférences internationales de Bâle et de Gand en 2024 ainsi que dans le cadre des réunions du Conseil Justice et Affaires intérieures (JAI) de l'UE.

La position du Luxembourg est soutenue non seulement par des fonctionnaires, mais aussi par des dirigeants régionaux allemands. La ministre-présidente de la Sarre, Anke Rehlinger, bien qu'appartenant au même parti que Nancy Feser, a exprimé son opposition à l'extension des contrôles frontaliers. Dans une interview accordée à Radio 100komma7 le 6 janvier 2025, elle a déclaré qu'elle ne soutenait pas l'extension des contrôles frontaliers et qu'elle était favorable à un retour aux procédures normales de franchissement des frontières.

Le gouvernement luxembourgeois continue d'exercer des pressions diplomatiques sur l'Allemagne, exigeant des justifications pour l'extension des contrôles frontaliers qui répondent aux critères de nécessité et de proportionnalité énoncés dans le Code Schengen. Une protestation officielle a été envoyée à la Commission européenne le 14 février 2025, soulignant la détermination du Luxembourg à défendre les principes de l'accord de Schengen.

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Dernière mise à jour
27.02.25

Les sources des photos utilisées: Ansgar Scheffold, Unsplash

Auteurs: Aleksandr