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Journée mondiale de l'hépatite au Luxembourg

Dernière mise à jour
25.07.25
Hepatitis in Luxembourg

Europeana, Unsplash

Chaque année, le 28 juillet, la communauté mondiale se souvient d'une des infections les plus insidieuses de notre époque : l'hépatite virale. Au Luxembourg, cette journée est l'occasion non seulement de rappeler le danger de la maladie, mais aussi de mettre en avant les résultats de la lutte contre celle-ci. La ministre de la santé et de la protection sociale, Martine Deprez, a rappelé que trop de personnes ignorent leur diagnostic et qu'un dépistage précoce peut sauver des vies. Le pays se concentre sur la lutte contre l'hépatite C, une forme de la maladie qui se transmet par le sang et peut ne pas se manifester pendant longtemps, détruisant le foie.

L'hépatite est une inflammation du foie causée par des virus. Les formes A et E sont généralement transmises par de l'eau ou des aliments contaminés et provoquent des infections aiguës mais de courte durée. Les hépatites B, C et D, transmises par le sang et les fluides corporels, sont beaucoup plus dangereuses. Elles peuvent devenir chroniques et provoquer une cirrhose ou un cancer du foie. Il existe des vaccins contre les hépatites A, B et D. L'hépatite C n'est toujours pas vaccinée, mais les médicaments modernes permettent une guérison complète - si elle est détectée à temps.

Depuis 2022, le Luxembourg dispose d'un programme de sensibilisation visant à prévenir et à traiter l'hépatite C parmi les groupes vulnérables, en particulier les toxicomanes. Ce programme est financé par le ministère de la santé et mis en œuvre par le CHL. Les services de santé et les tests sont disponibles dans les lieux où ces groupes reçoivent des soins - par exemple, dans les centres Abrigado ou JDH. En plus de deux ans, plus de 250 personnes ont été testées, 118 ont été déclarées atteintes d'une infection active et 40 ont déjà achevé leur traitement avec succès.

L'une des réalisations les plus impressionnantes a été la quasi-éradication de l'hépatite C dans les prisons. Au début de l'année 2025, il ne restera plus un seul patient porteur du virus actif au Centre pénitentiaire de Luxembourg (CPL). C'est le résultat d'une vaste campagne : dépistage obligatoire à l'admission, mesures de réduction des risques et accès au traitement. Il est prévu de reproduire cette approche dans d'autres prisons.

Une autre initiative originale, le programme "paires hépatites", est en place depuis le début de l'année 2025. D'anciens toxicomanes qui ont réussi à guérir de l'hépatite C et qui sont sur la voie de la réinsertion sociale aident désormais d'autres personnes sur le même chemin. Ils organisent des réunions individuelles, participent à des groupes de soutien et deviennent des guides pour passer de la méfiance et de la peur au traitement et à la guérison. Cette approche permet de surmonter les obstacles que le système de santé officiel ne peut pas toujours faire tomber.

Une attention particulière est accordée aux femmes toxicomanes dans la lutte contre l'hépatite. En décembre 2024, un centre MARGA a ouvert ses portes dans le quartier de Neudorf au Luxembourg. Il offre un espace sûr, des soins médicaux, un soutien social et un accès au dépistage.

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Dernière mise à jour
25.07.25

Les sources des photos utilisées: Europeana, Unsplash

Auteurs: Alex Mort

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