La fièvre aphteuse sous contrôle : Le Luxembourg renforce la biosécurité face à l'apparition de foyers en Europe

Suite à l'apparition de nouveaux cas de fièvre aphteuse (MKS - Maul- und Klauenseuche) en Allemagne et en Hongrie, le ministère luxembourgeois de l'agriculture a confirmé qu'aucun cas de la maladie n'a été signalé dans le pays et qu'il n'y a pas eu d'importations d'animaux en provenance de Hongrie en 2025. C'est ce qu'a déclaré la ministre Martine Hansen dans une réponse officielle à une enquête parlementaire menée par le député Jeff Boonen.

Les spécialistes ont confirmé que les épidémies en Allemagne et en Hongrie ne sont pas liées. Dans le premier cas, le sérotype du virus est similaire à celui qui circule en Turquie, tandis que le cas hongrois est presque identique à la souche détectée au Pakistan en 2017. À ce jour, l'origine du virus en Hongrie reste non identifiée.

Conformément à la législation européenne sur la santé animale, des mesures sanitaires ont été immédiatement mises en place en Hongrie : interdiction de transport des animaux sensibles (bovins, porcins, ovins et caprins) et mise en place de zones de protection et de contrôle.

Au Luxembourg, cependant, l'accent est mis sur la biosécurité préventive des exploitations agricoles, que les autorités considèrent comme un outil essentiel pour la protection du bétail. En collaboration avec la Chambre d'agriculture, le pays a mis en place Biocheck, un outil qui permet aux agriculteurs et aux vétérinaires de réaliser un auto-audit sur la protection contre les infections, d'identifier les faiblesses et de traiter les risques potentiels.

Toutefois, la vaccination préventive contre la fièvre aphteuse est interdite dans les pays de l'UE, d'où l'importance des mesures préventives et du contrôle sanitaire dans les exploitations.

Ainsi, face aux menaces croissantes dans les pays voisins, le Luxembourg reste pour l'instant dans la "zone verte", mais renforce ses mesures de prévention et de surveillance pour éviter la propagation de la maladie.