Le nombre moyen de lits d'hôpitaux dans l'Union européenne continue de diminuer

Martha Dominguez de Gouveia, Unsplash
Le nombre moyen de lits d'hôpitaux dans l'Union européenne continue de diminuer : 511 pour 100 000 habitants en 2023, contre 517 en 2022 et 552 en 2013. Cette baisse s'explique par les progrès médicaux et technologiques qui permettent de réaliser de plus en plus d'interventions en ambulatoire ou en hôpital de jour. Ce phénomène est particulièrement visible dans les pays dotés d'une infrastructure médicale très développée, comme la Suède et les Pays-Bas, où la part des soins ambulatoires est plus élevée.
Néanmoins, les différences entre les pays de l'UE restent impressionnantes. La Bulgarie arrive en tête pour le nombre de lits d'hôpitaux (864), suivie de l'Allemagne (766), de la Roumanie (728), de l'Autriche (660) et de la Hongrie (651). Ces pays conservent une part importante de soins hospitaliers. Dans le même temps, sept pays comptent moins de 300 lits pour 100 000 habitants : Suède (187), Pays-Bas (231), Danemark (233), Finlande (260), Espagne (288), Irlande (289) et Chypre (298). Ces chiffres soulèvent des questions sur l'accessibilité et la capacité des soins hospitaliers, en particulier dans le contexte du vieillissement démographique.
Le tableau est encore plus contrasté si l'on considère les soins de longue durée. Les Pays-Bas, la Suède et la Belgique sont en tête pour le nombre de lits institutionnels pour les personnes âgées et les malades chroniques : respectivement 1 400, 1 315 et 1 250 lits pour 100 000 habitants. Les outsiders sont la Grèce (seulement 20) et la Bulgarie (26), ce qui peut refléter le rôle plus important de la famille ou le manque de soutien institutionnel dans ces pays.
Ces données illustrent une double tendance : d'une part, l'optimisation des systèmes de soins de santé et, d'autre part, les risques pour les populations vulnérables. Dans le contexte d'une population vieillissante et d'un nombre croissant de maladies chroniques, la réduction du nombre de lits nécessite une approche particulièrement équilibrée. La durabilité d'un système de santé ne dépend pas seulement de la technologie, mais aussi de la capacité à fournir un accès physique aux soins.