L'évolution de l'image virale au Luxembourg

Towfiqu barbhuiya, Unsplash
Le rapport hebdomadaire de la Direction de la Santé du Luxembourg montre que la situation des infections respiratoires dans le pays continue d'évoluer. Pour la semaine du 10 au 16 novembre 2025 (semaine 46), on observe une diminution des cas de COVID-19, une augmentation modérée des cas de grippe et un pic des infections à VRS, en particulier chez les jeunes enfants.
Au cours de la semaine, 65 nouveaux cas de COVID-19 ont été signalés, soit 12 % de moins que la semaine précédente (74 cas). Toutefois, la diminution du nombre de tests positifs n'implique pas un affaiblissement de la circulation du virus en général. Les indicateurs de surveillance des eaux usées, qui reflètent la présence globale du virus SARS-CoV-2, ont enregistré une augmentation de la concentration virale.
D'après les données de séquençage, la variante XFG (54,2 %) et sa sous-variante XFG.3 (29,1 %) prédominent parmi les souches identifiées. Ces mutations ne sont pas encore très préoccupantes, mais leur prévalence indique un changement dans les lignées virales en circulation.
Le nombre de cas de grippe confirmés en laboratoire est passé de 41 à 50 en une semaine. Bien qu'il s'agisse d'une faible augmentation, les épidémiologistes enregistrent le début de la hausse saisonnière.
Parmi les souches identifiées, 94 % sont des souches de grippe A, les 6 % restants étant des souches de grippe B. Ce tableau est typique du début de la saison épidémique, lorsque la grippe A commence à circuler plus activement, souvent suivie d'une augmentation des souches de grippe B plus tard dans l'hiver.
La dynamique la plus alarmante est observée pour le virus respiratoire syncytial (VRS), particulièrement dangereux pour les nourrissons. Au cours de la semaine, le nombre de cas confirmés est passé de 40 à 62, soit une augmentation de 55 %.
Une telle augmentation n'est pas rare pendant la saison froide, lorsque les enfants retournent dans des groupes fermés et que le virus est activement transmis dans les jardins d'enfants et les écoles. Cependant, lorsqu'il est associé à d'autres virus respiratoires, il alourdit la charge des services pédiatriques et requiert une attention accrue de la part des parents.





