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Médecins contre CNS : la menace de la révision de la convention et l'avenir de la médecine luxembourgeoise

Dernière mise à jour
29.09.25
Doctors agains CNS in Luxembourg

Getty Images

A l'approche de l'assemblée générale du 8 octobre 2025, l'Association des médecins et chirurgiens-dentistes (AMMD) a mis sur la table la possible rupture de la convention avec la Caisse nationale d'assurance maladie (CNS). Ce document, signé seulement à la fin de l'année 2024, a été le fruit de longues négociations, mais aujourd'hui les médecins le remettent à nouveau en question.

Le ministère de la santé et de la protection sociale rappelle que même en cas d'annulation, toutes les dispositions resteront en vigueur pendant 12 mois supplémentaires. Ce "tampon" devrait permettre aux parties de renégocier sans préjudice pour les patients. En attendant, le ministère souligne qu'au cours des deux dernières années, il a travaillé avec l'AMMD sur une réforme en profondeur du système de soins de santé, et que les résultats de ces analyses sont prêts à être traduits en actions concrètes.

Les mesures prévues comprennent la création de centres ambulatoires supplémentaires en dehors des sites hospitaliers, le lancement d'une plateforme nationale de santé numérique au sein de l'espace européen de données, un cadre juridique pour les associations de praticiens privés sous la forme de "sociétés d'exercice libéral", et une révision de la loi sur les hôpitaux. Cette dernière devrait définir les services qui peuvent être fournis en dehors des hôpitaux et améliorer l'accès aux soins primaires grâce à des horaires de travail plus flexibles.

Les partenaires sociaux représentés au conseil d'administration de la CNS jouent un rôle clé dans les négociations : ce sont eux qui, avec le ministère et l'AMMD, chercheront les moyens d'équilibrer le financement des soins de santé dans le contexte du ralentissement économique et de la baisse des recettes provenant des cotisations sociales. La prochaine réunion quadripartite s'annonce décisive : les parties devront y discuter des moyens concrets de stabiliser le budget de la CNS.

La ministre de la santé, Martine Deprez, a insisté sur ce point : "Il est de notre devoir de travailler ensemble pour construire un système qui place le patient et ses besoins au centre, et non l'inverse". Cet appel à la solidarité rappelle que l'avenir de la médecine luxembourgeoise dépend de la capacité de ses acteurs à s'entendre dans un moment difficile.

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29.09.25

Les sources des photos utilisées: Getty Images

Auteurs: Alex Mort