L'avortement est une décision profondément personnelle que certaines femmes peuvent envisager pour diverses raisons. Si vous êtes à la recherche de soutien ou d'informations, cet article présente les options disponibles au Luxembourg et ailleurs en Europe. Il explique également le statut juridique de l'avortement au Luxembourg, pourquoi il est autorisé et comment trouver l'aide dont vous avez besoin.
Au Luxembourg, l'avortement est totalement légal et accessible à toutes les femmes, sans exception. Lisez la suite pour connaître tous les détails de la procédure : qui a le droit d'avorter, à quel stade de la grossesse, où s'adresser et que faire si le délai légal est déjà dépassé.
Partout dans le monde, les femmes sont confrontées au problème des grossesses non désirées, et le Luxembourg ne fait pas exception. La loi luxembourgeoise sur l'avortement soutient le droit d'une femme à décider de cette question en toute indépendance. Et si elle ne veut pas donner naissance à un enfant, elle peut subir un avortement provoqué dans l'une des cliniques.
Un avortement spontané ou une fausse couche est une interruption de grossesse qui se produit naturellement ou accidentellement, sans intervention et souvent contre la volonté de la femme enceinte.
Il existe deux types d'avortements intentionnels : l'avortement médicamenteux et l'avortement chirurgical.
L'avortement médicamenteux est indiqué dans les premiers stades. Il se déroule en deux étapes. Dans un premier temps, la femme prend une pilule contenant de la mifépristone. Ce médicament bloque la production des hormones nécessaires au développement de la grossesse et provoque l'élimination de l'endomètre, comme cela se produit pendant les règles. La plupart des patientes ne ressentent pas d'effets secondaires liés à ce médicament, mais la pilule ne doit être prise que dans un centre médical.
La seconde pilule, qui contient du misoprostol, provoque des contractions de l'utérus et l'expulsion naturelle du fœtus. La deuxième pilule est prise entre 24 et 48 heures après la première et commence à agir environ 12 heures après la prise. Pendant cette période, la femme peut ressentir des douleurs et des saignements, qui peuvent varier de légers à plus graves.
L'avortement médicamenteux est aussi peu invasif que possible. Il peut être pratiqué dans le cabinet privé d'un médecin ayant passé une convention avec un hôpital disposant d'un service de gynécologie obstétrique et d'un service d'urgence 24 heures sur 24, ou dans un centre de planification familiale.
Si la femme le souhaite, elle peut également être effectuée à domicile, mais sous la supervision d'un spécialiste qualifié.
Si le délai de 7 semaines n'est pas respecté, la femme se verra proposer un avortement chirurgical. L'avortement est pratiqué dans une clinique sous anesthésie locale. Une anesthésie générale est également possible à la demande de la femme. L'avortement chirurgical consiste en une aspiration ou un vide, et éventuellement un curetage de la cavité utérine si l'aspiration ne fonctionne pas. L'intervention dure de 15 à 20 minutes, y compris l'anesthésie et les manipulations nécessaires. Il faut également prévoir du temps supplémentaire pour surveiller l'état de la femme avant et après l'avortement.
L'avortement chirurgical est autorisé entre 7 et 12 semaines.
Selon la loi sur l'interruption volontaire de grossesse, personne n'a le droit d'influencer une femme dans sa décision d'avorter. Le personnel de santé luxembourgeois doit l'assister à tous les stades de la procédure. Toutefois, selon l'article 13 de la loi luxembourgeoise, un médecin peut refuser de pratiquer un avortement, mais dans ce cas, il est tenu d'orienter la patiente vers un autre spécialiste.
L'avortement est une procédure médicale confidentielle. Il est protégé par le secret médical, comme tout autre dossier médical. En 2023, le nombre d'avortements au Luxembourg était de 713.
Toute femme majeure affiliée à la sécurité sociale du Grand-Duché peut demander une interruption de grossesse jusqu'à 12 semaines. Pour ce faire, il faut s'adresser à l'un des centres médicaux ou cliniques agréés par le ministère de la Santé et de la Sécurité sociale.
Les femmes qui ne sont pas affiliées au système de sécurité sociale luxembourgeois seront orientées vers les services appropriés par leurs professionnels de la santé.
Nom | Adresse ; | Téléphone | Site web |
Planification familiale - Centre Dr M.-P. Molitor-Peffer | 6-10, rue de la Fonderie, L–1531 Luxembourg | +352 48 59 76 | planningfamilial.lu |
Esch-sur-AlzettePlanification familiale - Centre Mercure | 2-4, rue Ernie Reitz, L-4151 Esch-sur-Alzette | +352 54 51 51 | planningfamilial.lu ; ; |
Un délai de réflexion de trois jours est obligatoire.
L'avortement médicamenteux peut être pratiqué par un médecin non spécialiste en obstétrique et en gynécologie, à condition qu'il soit titulaire d'une autorisation d'exercer la médecine au Grand-Duché. Les avortements chirurgicaux ne peuvent être pratiqués que par des gynécologues.
Dans la pratique, il existe souvent des situations atypiques dans lesquelles une femme doit avorter à un stade plus avancé ou n'a pas encore atteint l'âge adulte.
Les avortements après 12 semaines ne sont pas illégaux si deux médecins qualifiés donnent à la femme un avis écrit indiquant qu'il existe une menace sérieuse pour la santé ou la vie de la femme enceinte ou du fœtus.
Les mineures de moins de 18 ans ont également le droit d'avorter. Les mineurs émancipés (qui ne sont plus soumis à l'autorité parentale) ont les mêmes droits que les adultes au regard de la loi.
Toutefois, une mineure enceinte non émancipée doit obtenir le consentement de ses parents ou de son tuteur légal. Si la mineure souhaite que l'avortement ne soit pas révélé à ses parents, elle doit être accompagnée par une personne de confiance de son choix pendant toute la durée de l'intervention.
Après avoir contacté le service de soutien psychosocial, la femme enceinte doit confirmer par écrit sa décision de recourir à une interruption volontaire de grossesse et consentir à la procédure. Cette confirmation écrite doit être signée par un parent, un tuteur ou un représentant de confiance.
Toutes les femmes qui sont confrontées au problème d'une grossesse non planifiée peuvent obtenir de l'aide sur l'un des numéros d'urgence pour la grossesse et l'avortement :
Les frais d'avortement des résidentes sont entièrement couverts par l'assurance maladie de la CNS.
Les conditions et l'accès à l'avortement peuvent varier en Europe, bien que tous les pays européens accordent aux femmes le droit à l'avortement.
En Pologne, par exemple, l'avortement n'est autorisé qu'en cas de danger grave pour la vie de la mère ou de viol. Au Portugal, les femmes supportent tous les coûts d'un avortement et doivent également subir un examen psychologique approfondi avant d'entamer la procédure.
En Roumanie, bien que l'avortement soit légal, la plupart des cliniques publiques ne le pratiquent pas en raison des objections de conscience des médecins.
Pays ; | Le cadre juridique | Conditions |
Luxembourg | L'avortement est légal jusqu'à 12 semaines de grossesse. | Conseil obligatoire et période de réflexion de 3 jours. |
Belgique | En Belgique, l'avortement est légal jusqu'à 12 semaines de grossesse. | Conseil obligatoire et délai de réflexion de 6 jours. |
France | En France, l'avortement est légal jusqu'à 14 semaines de grossesse. | Avant un avortement, deux consultations sont nécessaires. Il n'y a pas de délai de réflexion. |
Allemagne | En Allemagne, l'avortement est légal jusqu'à 12 semaines de grossesse. | Trois visites chez le médecin ou à la clinique et une période de réflexion de trois jours. |
Pays-Bas | Aux Pays-Bas, l'avortement est légal jusqu'à 24 semaines de grossesse. | Aucune recommandation d'un médecin n'est requise et aucun délai de réflexion n'est nécessaire (à partir de janvier 2023). |
Les délais pour les avortements légaux peuvent également varier dans l'UE, de sorte que si une femme n'a pas eu le temps d'interrompre sa grossesse au Luxembourg, elle peut se rendre dans un pays où cela est possible. Par exemple, aux Pays-Bas, les avortements sont possibles jusqu'à 24 semaines et il n'y a pas de période de réexamen.
Si vous êtes à la recherche d'un soutien financier ou logistique pour les soins liés à l'avortement, ou simplement d'informations fiables, les organisations suivantes peuvent vous aider. Chacune offre des services et des ressources uniques, qu'il s'agisse de financement, d'aide pratique ou de conseils pour les individus à travers l'Europe.
For Everyone (SAFE) SAFE est une organisation qui collecte des fonds pour soutenir les femmes qui en ont besoin pour avorter. Elle est basée aux Pays-Bas et collabore avec d'autres organisations pour aider les femmes. En outre, elle essaie de partager le plus d'informations possible avec les personnes qui en ont besoin.
Abortion without borders est également une organisation basée aux Pays-Bas, mais elle se concentre principalement sur le soutien aux femmes en Pologne qui ont besoin d'un financement et d'un accès à l'avortement. Elle fournit des informations, de l'aide et des fonds et collabore avec d'autres organisations dans quatre pays différents.
Abortion Support Network est lié à l'organisation Abortion without border mentionnée ci-dessus. Il est basé au Royaume-Uni et, bien qu'il aide toute femme dans le besoin, il se concentre sur l'Irlande. Elle fournit des informations, des fonds et de l'aide aux femmes qui en ont besoin.
Toutes les organisations mentionnées ci-dessus ne posent pas de questions sur le lieu et le moment où une femme est tombée enceinte aux femmes qui ont besoin d'aide, les organisations les aideront dans tous les cas autant qu'elles le peuvent.
Une femme qui décide de se faire avorter doit savoir qu'elle devra passer par plusieurs étapes avant la procédure.
Cette démarche doit être effectuée au moins 3 jours avant l'avortement pour respecter les délais fixés par la loi. Au cours de la visite, le médecin procède à un examen qui comprend l'étude des éventuelles maladies existantes de la patiente, y compris les maladies gynécologiques. En outre, la femme sera soumise à une analyse de sang et recevra un ensemble de documents.
Si l'avortement est médicalisé, la femme recevra la première pilule lors de ce rendez-vous. Elle peut prendre la deuxième pilule à la maison à l'heure indiquée. Si l'avortement est chirurgical, la femme enceinte restera à la clinique pendant un certain temps.
Ce rendez-vous ne doit pas être négligé, car le médecin y vérifiera l'état de santé général, s'assurera que l'intervention s'est déroulée sans complications et que l'embryon a été complètement retiré, et recommandera une méthode de contraception. En cas d'avortement médicamenteux, il est recommandé de consulter le médecin entre 14 et 21 jours après la prise de la première pilule.
Quelle que soit la méthode d'interruption de grossesse choisie par une femme, elle peut être sûre que les médecins luxembourgeois feront tout leur possible pour que l'avortement soit le moins traumatisant possible pour elle.
Source: pfl.lu, www.angloinfo.com, en.wikipedia.org, guichet.public.lu, mycontraception.lu, findahelpline.com, www.vub.be, www.service-public.fr, www.profamilia.de, www.government.nl, europeabortionaccessproject.org, www.asn.org.uk, www.supportingabortions.eu
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