La CSL critique la réforme du climat en raison de l'inégalité sociale

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La transition du Luxembourg vers l'énergie durable prend de l'ampleur : le gouvernement propose de remplacer le régime actuel de subvention des panneaux solaires (qui couvre jusqu'à 50 % du coût) par un nouveau régime, fixe et dépendant de la capacité de l'installation et de la disponibilité du stockage de l'énergie. À première vue, il s'agit d'un pas vers la simplification. Mais la Chambre des salariés (CSL) estime qu'il cache de nouvelles barrières pour les moins aisés.
CSL salue l'idée même du prépaiement et du soutien aux sources renouvelables. Mais la conclusion officielle souligne qu'avec la formule actuelle, la subvention risque d'être moins élevée pour de nombreuses familles. Ceci est particulièrement vrai pour les systèmes d'une capacité d'environ 7-8 kW, qui sont ceux qui sont le plus souvent installés dans les maisons de la classe moyenne.
Claude Roeltgen, économiste à la CSL, note que le gouvernement aurait dû inclure des exemples réels dans le projet de loi pour montrer comment le nouveau modèle fonctionne dans la pratique. Aujourd'hui, la comparaison repose sur des calculs abstraits de paiements maximaux, ce qui rend difficile la compréhension des conséquences pour des ménages spécifiques.
Le problème est particulièrement aigu pour les propriétaires de petites toitures. Le nouveau système exclut toute aide pour les installations de moins de 3 kW. Cela signifie que les ménages à faibles revenus qui sont physiquement incapables d'installer des panneaux plus grands n'ont pas droit à la subvention. "Une fois de plus, nous voyons comment la politique climatique peut involontairement renforcer les inégalités sociales", souligne M. Röltgen.
Le ministre de l'énergie Lex Delles insiste : si les familles peuvent obtenir une offre commerciale favorable de la part de l'installateur, elles peuvent obtenir plus de 50 % du coût selon la nouvelle formule. CSL ne nie pas cette possibilité, mais note que tout dépend des conditions du marché et des prix d'installation, qui sont instables et augmentent souvent.
La principale préoccupation de CSL est l'absence de mécanisme visant à soutenir les pauvres. Ces programmes profitent souvent, sans le vouloir, davantage aux ménages aisés, ce qui doit changer", déclare M. Röltgen. Il faut que cela change", déclare M. Röltgen. Il appelle à une révision de l'ensemble du système d'aide climatique et à l'introduction d'un principe de progression sociale : plus les revenus sont faibles, plus l'aide est élevée.
CSL propose également d'étendre le modèle de prépaiement, au-delà des panneaux solaires, à d'autres formes d'amélioration de l'efficacité énergétique, telles que l'isolation et le remplacement des systèmes de chauffage.