Le Luxembourg exige le respect des droits des migrants aux frontières extérieures de l'UE
En réponse à une enquête parlementaire sur les violations présumées des droits des migrants par les gardes-frontières grecs, le ministre de l'intérieur luxembourgeois Léon Gloden et le ministre des affaires étrangères Xavier Bettel ont présenté la position du gouvernement, soulignant l'importance de la protection des droits de l'homme et du respect des normes internationales.
Des cas de "refoulement" présumé de migrants aux frontières grecques à l'aide de radeaux de sauvetage financés par l'UE ont suscité des inquiétudes. Le Luxembourg, en tant que membre du Conseil d'administration de Frontex, est favorable au respect du principe de non-refoulement inscrit dans le droit international. La question est régulièrement soulevée lors des réunions au cours desquelles le Luxembourg insiste sur des garanties supplémentaires pour la protection des droits de l'homme.
Le plan d'action élaboré par la Grèce en 2022 sur la base des recommandations de Frontex a été récemment évalué. Le résultat de l'analyse, qui sera présenté en janvier 2025, permettra au Luxembourg de plaider en faveur d'un renforcement du contrôle des normes en matière de droits de l'homme aux frontières.
Le gouvernement a également souligné la nécessité d'un dialogue entre l'UE et la Turquie pour la mise en œuvre de l'accord sur les migrations. En ce qui concerne les conditions de détention des migrants en Grèce, y compris des groupes vulnérables, le gouvernement a souligné l'importance de l'évaluation de ces conditions par la Commission européenne et le pouvoir judiciaire.
Depuis 2019, le Luxembourg a accueilli 510 migrants enregistrés dans la base de données Eurodac en Grèce. Parmi eux, 212 ont obtenu une protection internationale, 106 ont été refusés et les autres cas sont restés non résolus pour diverses raisons, notamment le transfert de responsabilité à d'autres pays de l'UE.