Les syndicats luxembourgeois ont critiqué le projet du gouvernement
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Tem Rysh, Unsplash
Le 6 février 2025, plus de 350 représentants des syndicats OGBL et LCGB, ainsi que des travailleurs du secteur de la distribution, se sont rassemblés au Casino syndical de Bonnevoie. Ils se sont opposés à un projet gouvernemental visant à étendre considérablement les heures d'ouverture des magasins.
Le ministre de l'économie Lex Delles (Lex Delles) a proposé de rendre obligatoire l'ouverture des magasins de 5h00 à 22h00 en semaine et de 5h00 à 19h00 les week-ends et jours fériés. En outre, les magasins pourraient fonctionner 24 heures sur 24 deux fois par an au lieu d'une. Sur les 11 jours fériés officiels, seuls trois resteront chômés : le 1er janvier, le 1er mai et le 25 décembre.
David Angel, porte-parole de l'OGBL, a qualifié le projet de loi d'attaque contre la vie privée et les droits des travailleurs. Il a rappelé qu'en 2018, une étude de LISER a montré que la plupart des travailleurs du commerce ne veulent pas travailler le dimanche et tard le soir, car cela a un impact négatif sur leur santé et leur vie sociale.
Les syndicats estiment que le projet détruira l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée de 50 000 employés du commerce, les privant de la possibilité de passer du temps avec leur famille et de s'engager dans des activités bénévoles ou culturelles. Ils soulignent que les réformes ne profiteront qu'aux grandes chaînes de distribution, tandis que les petites entreprises et les commerces de proximité en pâtiront.
Selon Angel, le gouvernement induit le public en erreur en parlant de "modernisation". Il a fait remarquer avec sarcasme : "Qui ferait des achats entre 22 heures et 5 heures du matin ?" et a ajouté : "Il n'y a rien de moderne dans ce projet - juste la destruction du filet de sécurité sociale et l'augmentation des diktats des grandes entreprises".
Les syndicats ont promis de poursuivre leur lutte et prévoient déjà de nouvelles manifestations. Ils demandent au gouvernement de renoncer à la libéralisation du commerce afin de maintenir un équilibre entre les entreprises et la justice sociale.