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Les taux de natalité dans l'UE atteignent un niveau record

Dernière mise à jour
07.03.25
European Union

Planet Volumes, Unsplash

L'agence statistique européenne Eurostat a publié de nouvelles données : 3,67 millions d'enfants naîtront dans les pays de l'UE en 2023. C'est 5,4 % de moins qu'en 2022, où 3,88 millions de naissances avaient été enregistrées. Cette forte baisse est la plus importante chute annuelle du taux de natalité dans l'UE depuis 1961.

Le taux de fécondité moyen dans l'UE est tombé à 1,38 enfant par femme, contre 1,46 en 2022. Cela indique une crise démographique persistante causée par un ensemble de facteurs allant de l'instabilité économique aux changements de mode de vie et à la maternité tardive.

La Bulgarie a le taux de natalité le plus élevé des pays de l'UE en 2023, avec 1,81 enfant par femme. Elle est suivie par la France (1,66) et la Hongrie (1,55).

À l'autre bout du classement, on trouve les pays où les taux sont les plus bas. Malte a enregistré 1,06 enfant par femme, l'Espagne 1,12 et la Lituanie 1,18.

Le taux de natalité du Luxembourg est de 1,25, ce qui place le pays dans le groupe des pays ayant les taux les plus bas de l'UE. Ce taux est inférieur à celui de l'Allemagne (1,3) et de l'Italie (1,24), mais supérieur à celui de Malte ou de l'Espagne.

Malgré son niveau de vie élevé, le Luxembourg est confronté aux mêmes problèmes que les autres pays européens. Les principales raisons du faible taux de natalité sont les suivantes :

  • Coûts élevés du logement et de l'éducation des enfants.
  • Âge tardif du mariage et de la naissance du premier enfant.
  • Priorités de carrière chez les jeunes familles.
  • Difficultés liées à la disponibilité des jardins d'enfants, malgré le soutien financier de l'État.

La situation démographique de l'UE reste tendue. Malgré des flux migratoires qui compensent partiellement le déclin naturel de la population, la baisse du taux de natalité est alarmante. Le vieillissement de la société, la diminution de la population en âge de travailler et la pression accrue sur les systèmes sociaux ne sont que quelques-unes des conséquences de cette situation.

Les experts notent que même dans les pays où la fécondité est relativement élevée (comme la France), les taux diminuent progressivement. Les principales raisons sont l'incertitude économique, le coût élevé de l'éducation des enfants, l'évolution des priorités de vie des jeunes générations et le report du mariage.

Un certain nombre de pays de l'UE ont déjà introduit des mesures de soutien à la famille, telles que des subventions financières pour avoir des enfants, des réductions d'impôts et des jardins d'enfants abordables, mais jusqu'à présent, ces mesures n'ont pas réussi à inverser la tendance générale. Le Luxembourg dispose également d'un programme de soutien aux familles, mais le taux de natalité reste bien inférieur au seuil de remplacement de 2,1.

La baisse de la fécondité dans l'Union européenne devient un problème de plus en plus visible. Si la tendance se poursuit, l'Europe sera confrontée à des changements démographiques encore plus profonds dans les décennies à venir, notamment à des pénuries de main-d'œuvre et à une pression croissante sur les systèmes de retraite.

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Dernière mise à jour
07.03.25

Les sources des photos utilisées: Planète Volumes, Unsplash

Auteurs: Alex