Réforme des pensions au Luxembourg : promesses et réalité
La question du paiement des pensions au Luxembourg a fait l'objet de vifs débats sur fond de données montrant qu'entre 2013 et 2023, le nombre de retraités a augmenté de 69 %, passant de 5 080 à 8 586. La plupart d'entre eux (82,4 % en 2023) ont bénéficié d'une augmentation des coefficients grâce à de nouveaux calculs tenant compte de l'âge de la retraite et de l'ancienneté. Cependant, malgré l'augmentation des paiements et le relèvement du seuil minimum pour bénéficier de ces coefficients, l'âge moyen de départ à la retraite reste stable à 60-61 ans.
Indicateurs clés de la réforme :
- Allocations au prorata : le coefficient augmente de 0,015 % par année de dépassement du seuil, sans pouvoir excéder 2,05 %.
- Évolution des paramètres : de 2013 à 2024, le seuil minimum est passé de 93 à 95 et le facteur de prime pour chaque année est passé de 0,010 % à 0,015 %.
- En 2023, l'âge moyen de la retraite avec le multiplicateur majoré est de 60,9 ans.
- En 2023, la durée moyenne d'emploi dépasse 40 ans.
Bien que le système de pension prévoie des incitations financières à une retraite plus tardive, l'analyse des données montre que le comportement des citoyens n'a pas beaucoup changé. Malgré une augmentation du seuil minimum et une diminution progressive du nombre d'années au-dessus du seuil, il n'y a pas de changement significatif dans l'augmentation de la durée de l'activité professionnelle.
Le ministère de la santé et de la protection sociale note que le mécanisme remplit en fait son rôle en termes d'augmentation des prestations, mais qu'il ne sert pas encore à motiver les travailleurs à prendre leur retraite plus tard. Il est clair que le problème nécessite une approche globale : une augmentation de l'incitation financière devrait s'accompagner de conditions plus souples pour le développement professionnel des travailleurs âgés et de programmes d'aide sociale.