Au Luxembourg, un étudiant sur cinq travaille
Le Luxembourg présente une image unique de l'interaction des jeunes avec le marché du travail et le système éducatif. En 2023, 19,7 % des jeunes de la tranche d'âge 15-29 ans ont travaillé pendant leurs études, soit une augmentation de 1,1 point de pourcentage par rapport à l'année précédente (18,6 %). Si l'on ajoute à ce chiffre 4,8 % de jeunes à la recherche d'un emploi, il s'avère que près d'un quart (24,5 %) des jeunes luxembourgeois étaient actifs sur le marché du travail.
Cette dynamique est en corrélation avec la tendance générale dans l'UE, où 25,7 % des jeunes combinent études et travail, contre 25,1 % en 2022. Cependant, le Luxembourg reste en dessous de la moyenne européenne pour la participation des étudiants au travail, en partie à cause des spécificités du système éducatif national et de la petite taille du marché du travail.
Dans le contexte des données luxembourgeoises, les Pays-Bas se distinguent particulièrement, où 74,5 % des jeunes combinent études et travail, soit le taux le plus élevé d'Europe. Au Danemark, plus de la moitié des jeunes (52,6 %) exerçaient également cette double activité. L'Allemagne suit avec 45,4 %, soulignant l'intégration réussie des programmes éducatifs avec la formation professionnelle.
Dans le même temps, des pays comme la Belgique (15,6 %), le Portugal (11,7 %) et l'Italie (7,6 %) affichent des niveaux beaucoup plus faibles d'engagement des jeunes dans un travail pendant leurs études. La France, avec 24,1 %, est proche de la moyenne européenne.
Les caractéristiques structurelles du Luxembourg reflètent à la fois sa stabilité économique et la difficulté d'intégrer les jeunes sur le marché du travail. Malgré sa faible population, le pays soutient activement les jeunes par le biais de stages, de stages rémunérés et d'autres formes d'interaction études-travail. Toutefois, les possibilités d'emploi limitées, en particulier dans certains secteurs, peuvent expliquer les niveaux plus faibles d'engagement des étudiants dans le travail par rapport aux Pays-Bas ou à l'Allemagne.
Les comparaisons avec les pays voisins montrent que le Luxembourg, comme l'Allemagne, a traditionnellement de faibles niveaux de chômage des jeunes. Toutefois, l'écart entre les étudiants qui travaillent et cherchent un emploi et ceux qui restent en dehors du marché du travail souligne l'importance de développer davantage les politiques visant à soutenir les jeunes dans la période de transition entre l'éducation et la carrière.
Le Luxembourg renforce progressivement sa position, se rapprochant des normes européennes en matière d'engagement des étudiants sur le marché du travail, ce qui démontre non seulement une augmentation des indicateurs mais aussi une stabilité dans l'intégration des jeunes dans l'activité économique.