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Georges Mischo : "Le dialogue social ne disparaîtra pas même si nous nous disputons"

Dernière mise à jour
29.04.25
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Giulia Squillace, Unsplash

Dans une vaste interview accordée au Tageblatt, le ministre luxembourgeois du travail, Georges Mischo, a tenté d'expliquer les réformes du travail qui ont déclenché une vague de protestations syndicales et des tensions au sein même de la coalition CSV-DP au pouvoir. Dans le contexte des préparatifs d'une grande manifestation le 28 juin, le ministre a appelé à une vision plus pragmatique des changements.

L'un des principaux griefs des syndicats était l'intention de réviser le droit à la négociation collective, en particulier dans les petites entreprises. Toutefois, dans les entreprises dépourvues de cellules syndicales, les heures de travail peuvent être réglées directement entre les employeurs et les employés.

Le projet de loi sur la libéralisation du travail du dimanche, qui prévoit de porter à huit heures la durée du travail dans le commerce, a été tout aussi controversé. Les syndicats y ont vu une menace pour le modèle social, mais le ministre est confiant : "Il ne s'agit pas d'une obligation, mais d'une opportunité. Personne n'oblige personne à travailler le dimanche".

M. Mischo a reconnu une tendance inquiétante : l'écart croissant entre le nombre de chômeurs et le nombre d'offres d'emploi. Il a souligné la nécessité pour le marché du travail de s'adapter aux nouvelles conditions, la flexibilité des horaires de travail pouvant être un facteur clé.

Par ailleurs, il a noté les difficultés rencontrées pour promouvoir l'idée d'augmenter la couverture des négociations collectives à 80 %, un objectif dicté par la directive de l'UE sur le salaire minimum. Toutefois, le sort de la directive elle-même reste incertain à la suite d'un recours devant la Cour européenne de justice.

Bien qu'il y ait des divergences de vues sur les questions de travail au CSV, le ministre insiste sur le fait que "les divergences de vues ne sont pas source de division" : "Les divergences de vues ne sont pas source de division". Il a comparé la situation au football : "Il y a 670 000 entraîneurs au Luxembourg et le même nombre de ministres du travail. Et d'ajouter qu'il n'a aucun conflit avec ses collègues de parti ou avec les syndicats.

Alors que le Premier ministre Luc Frieden a critiqué le corporatisme traditionnel du Luxembourg, M. Mischo a déclaré : "Le modèle social reste important. C'est juste que ses participants doivent s'habituer à avoir de nouvelles personnes au gouvernement avec une approche différente".

Georges Mischo s'est dit convaincu que même après des conflits aigus, des solutions communes peuvent être trouvées. Il a confirmé sa participation aux nouveaux formats de négociation sociale annoncés par le Premier ministre et a souligné : "Il est important de ne pas se contenter de discuter, mais de rechercher un véritable compromis dans l'intérêt du marché du travail et de la stabilité sociale du Luxembourg.

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Dernière mise à jour
29.04.25

Les sources des photos utilisées: Giulia Squillace, Unsplash

Auteurs: Alex