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Les syndicats luxembourgeois rompent le dialogue avec le gouvernement

Dernière mise à jour
23.05.25
Trade Unions boycott the gouvernment

Luis Quintero, Unsplash

Le front syndical luxembourgeois est en train d'éclater. Dans le contexte de l'escalade du conflit sur la réforme des pensions et la négociation collective, les principales associations de travailleurs - l'OGBL et le LCGB - ont annoncé qu'elles se retiraient complètement du dialogue social avec le gouvernement.

À la suite du discours très médiatisé du Premier ministre Luc Frieden sur l'état de la nation, que les syndicats ont qualifié de "manifeste antisocial", ils ont pris la décision sans précédent de refuser de participer à toute réunion de travail avec le ministre de la santé et de la protection sociale, Martin Despres, de boycotter les réunions du comité permanent du travail et de l'emploi et de s'abstenir de voter au Conseil économique et social.

Les critiques se concentrent sur les projets de réforme du système de retraite présentés récemment. Selon les syndicats, ils font peser injustement tout le fardeau sur les épaules des travailleurs, en particulier des jeunes. L'OGBL souligne qu'aucun premier ministre n'a jamais fait preuve d'un tel mépris pour le dialogue social. Nora Back, responsable du syndicat, a déclaré qu'il n'y avait aucune mention de l'augmentation de la pension minimum dans le discours, alors que les employeurs ne devraient pas encourir de coûts supplémentaires.

Le président du LCGB, Patrick Dury, a critiqué l'ensemble du processus de discussion publique sur "Schwätz mat !" comme étant une simple formalité : aucune des initiatives syndicales n'a été prise en compte et les propositions d'extension de la période de déduction "n'ont rien à voir" avec ce qui a été discuté avec le public. Il a déclaré que "le dialogue social est officiellement mort".

La veille, Luc Frieden avait rejeté la demande des syndicats d'organiser une réunion tripartite entre les employeurs et les travailleurs, se moquant ainsi de la nécessité d'une résolution conjointe des questions litigieuses. Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase pour les deux organisations.

L'OGBL et le LCGB ont envoyé une lettre officielle au premier ministre indiquant qu'ils ne participeront plus à aucune négociation tant qu'une réunion tripartite sur les questions sociales essentielles n'aura pas été programmée.

Ainsi, le pays entre dans une période de forte aggravation du climat social. Et si le gouvernement ne change pas de cap, cela peut devenir le début d'une confrontation ouverte entre les travailleurs et les autorités.

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Dernière mise à jour
23.05.25

Les sources des photos utilisées: Luis Quintero, Unsplash

Auteurs: Alex Mort