La grippe pourrait gâcher les festivités de la Saint-Sylvestre

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A la veille des fêtes de fin d'année, la Direction de la santé luxembourgeoise a publié une rétrospective hebdomadaire montrant que l'incidence des principales infections respiratoires, à l'exception du COVID-19, est en augmentation dans le pays. La semaine du 15 au 21 décembre 2025 a été marquée par une augmentation modérée mais constante du nombre d'infections par la grippe et le VRS, un virus particulièrement dangereux pour les jeunes enfants.
Par rapport à la semaine précédente, le nombre de cas de grippe confirmés en laboratoire est passé de 627 à 639, soit une augmentation de 2 %. Bien que ce chiffre semble insignifiant, la dynamique indique le développement d'une épidémie saisonnière. La grande majorité des échantillons - 99 % - proviennent du virus de la grippe A, connu pour son évolution plus sévère et sa transmission rapide. Le virus de la grippe B est presque inexistant (1 %).
Selon le ministère de la santé, l'infection est particulièrement active chez les enfants et les adolescents - la saison scolaire sert de catalyseur naturel à l'épidémie. Cependant, il est historiquement connu que pendant les vacances de Noël, la propagation ralentit temporairement. Malgré cela, la vague de grippe est maintenant dans sa phase active. La vaccination est toujours possible et est particulièrement recommandée pour les personnes âgées de plus de 65 ans - le principal groupe à risque de complications.
Parallèlement à la grippe, le nombre d'infections par le VRS (virus respiratoire syncytial) est également en hausse - une augmentation de 8 % au cours de la semaine, passant de 260 à 281 cas. Depuis le début de l'automne 2025, 71 % des personnes infectées sont des enfants de moins de neuf ans. Le VRS est dangereux car il peut provoquer des bronchiolites et des pneumonies chez les très jeunes enfants, entraînant souvent des hospitalisations. Selon des données antérieures, les services pédiatriques du pays ont tendance à connaître la charge la plus élevée en décembre et en janvier.
Le COVID-19 a connu une baisse dans un contexte d'augmentation des autres infections : 92 cas ont été enregistrés au cours de la semaine, soit 19 % de moins que précédemment. Toutefois, contrairement à la baisse des données cliniques, la concentration du virus SARS-CoV-2 dans les eaux usées a augmenté. Cela peut indiquer une circulation latente du virus dans la population, en particulier si les personnes sont asymptomatiques.
Le suivi génomique a révélé la prédominance du variant XFG (40,6 %), de son sous-variant XFG.3 (23,9 %) et de la souche NB.1.8.1 (23,9 % également). Ces trois souches appartiennent à une nouvelle génération de sous-types d'Omicron, qui sont très infectieux mais n'ont pas encore démontré une pathogénicité accrue.





