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Le Luxembourg est en avance sur l'Europe en ce qui concerne les niveaux de "produits chimiques éternels" dans l'eau

Dernière mise à jour
31.07.25
Chemicals in Luxembourg's water

Curated Lifestyle, Unsplash

Les "produits chimiques perpétuels" (PFAS) sont devenus un véritable défi pour les écosystèmes et la santé humaine. Ces composés organofluorés persistants sont utilisés partout dans la maison, des poêles antiadhésives aux vêtements déperlants en passant par les médicaments. Mais ils sont pratiquement non dégradables dans la nature et pénètrent dans l'eau potable. Cela fait des PFAS les polluants les plus persistants de notre époque.

À partir de 2026, l'UE introduira des dispositions légales : la teneur totale de 20 PFAS clés dans l'eau potable ne doit pas dépasser 100 nanogrammes par litre. Au Luxembourg, ces limites sont déjà en vigueur depuis 2023. Selon les données du laboratoire de l'Autorité de l'eau, seuls 1,2 nanogrammes de PFAS par litre d'eau sont détectés en moyenne dans le pays. Cela correspond à peu près à sept grains de riz dans une piscine olympique. Contrairement aux hauts lieux de l'industrie dans d'autres pays, les niveaux de pollution restent extrêmement bas.

Le TFA (acide trifluoroacétique), une petite molécule PFAS presque indestructible, présente un intérêt particulier. Ses sources n'ont pas encore été identifiées, mais des écologistes, dont Claire Wolff du Mouvement écologique, pensent qu'il apparaît dans la campagne luxembourgeoise comme un sous-produit de la dégradation de certains pesticides fluorés. D'autres pays ont déjà interdit ces composés en raison des risques possibles pour la santé. Le Luxembourg n'a pas encore imposé de limite légale pour le TFA, le limitant à un maximum recommandé de 12 000 nanogrammes par litre. En réalité, le niveau moyen est d'environ 850 nanogrammes.

La station d'épuration de SEBES à Eschdorf, qui fournit jusqu'à 70 % de l'eau potable du pays, utilise l'ozonation et le charbon actif pour éliminer les PFAS. Mais comme le souligne Georges Kraus, directeur de SEBES, l'élimination du TFA est une tâche quasi impossible sans passer à des systèmes de distillation. "Nous devons interdire les PFAS et les produits à base de TFA. Tant qu'ils seront utilisés, la pollution se poursuivra", déclare-t-il.

Dans un contexte d'inquiétude mondiale quant à la source de contamination de l'eau par les PFAS, le Mouvement écologique appelle à l'application du principe de précaution : si les produits chimiques sont éternels, leur rejet dans la nature doit être stoppé maintenant, sinon il sera bientôt trop tard.

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31.07.25

Les sources des photos utilisées: Curated Lifestyle, Unsplash

Auteurs: Alex Mort

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