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Georges Michaud : "Si le cœur du sport est bénévole, il bat plus faiblement aujourd'hui.

Dernière mise à jour
13.03.25
Sport in Luxembourg

Getty Images

Dans une interview accordée au journal Tageblatt, le ministre luxembourgeois des sports, Georges Mischo, a admis que le secteur sportif du pays était en crise. Malgré une population croissante, de moins en moins de personnes sont prêtes à s'engager à long terme dans des clubs sportifs.

Selon le ministre, les clubs reposent de plus en plus souvent sur l'enthousiasme de personnes seules qui, après 20 ou 40 ans de bénévolat, quittent légitimement le club - et c'est alors toute la structure qui s'effondre. "Lorsque le club cesse de fonctionner normalement à l'intérieur, les membres s'en vont", souligne-t-il.

Les raisons sont multiples : manque de temps, engagements familiaux et professionnels, perte d'identité avec le club, surtout si les joueurs ne sont pas locaux. Le renouvellement rapide des générations et les cas d'agression dans le sport des jeunes ne favorisent pas non plus l'engagement. Mais surtout, comme le reconnaît le ministre : "Le cœur du sport, c'est le bénévolat. S'il cesse de battre, nous sommes confrontés à de graves problèmes.

Georges Michaud mise sur une réforme "subside qualité plus" qui s'appliquera non seulement aux moins de 16 ans, mais aussi à tous les membres du club, jusqu'à 99 ans, selon ses termes. Un financement supplémentaire de 13,6 millions d'euros est prévu pour 2025 afin de permettre aux clubs d'engager des entraîneurs et des administrateurs professionnels.

Le ministre appelle également à une plus grande utilisation du congé sportif - seulement 6 425 jours ont été accordés en 2024, ce qui, selon lui, est "presque rien". Une nouvelle réforme sera élaborée d'ici 2027 pour inclure, par exemple, les arbitres internationaux.

M. Michaud suggère d'introduire plus activement le rôle de "coordinateur sportif", qui informera les clubs des subventions disponibles et de l'aide apportée sur le terrain. L'État prend en charge 80 % du salaire du coordinateur pendant les trois premières années, puis le taux est réduit.

Cependant, le ministre admet que 900 des 1 300 clubs n'ont toujours pas déposé de demande de subvention, bien que l'argent soit disponible. "Les formulaires ne sont pas compliqués, mais il n'y a pas assez de flux d'informations", explique-t-il. Il a également suggéré de créer un système de cartes de bonus sur le modèle de Leipzig, où les bénévoles obtiennent des réductions pour les heures d'aide qu'ils effectuent.

Des études récentes ont montré que le bénévole type est un homme de plus de 60 ans. Les jeunes choisissent la famille et le travail. Le ministre note : "Nous n'inventerons pas de bicyclette. Ce problème se pose également dans d'autres pays.

M. Michaud souhaite professionnaliser les clubs, même les petits clubs de 200 membres. En outre, une augmentation de la rémunération non imposable des bénévoles, qui passerait de 5 000 à 7 500 euros par an, est à l'étude. Mais il insiste : "Ce n'est pas une question d'argent : "Ce n'est pas une question d'argent. Le bénévolat doit naître du désir d'être utile".

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13.03.25

Les sources des photos utilisées: Getty Images

Auteurs: Alex