La loi contre le voyeurisme : comment le Luxembourg lutte contre les violations de la vie privée
Un incident survenu en octobre à Esch-Belval, où un inconnu aurait filmé une femme dans les toilettes d'un centre commercial, a de nouveau soulevé la question de la lutte contre le voyeurisme au Luxembourg. Bien que le parquet s'abstienne de tout commentaire, la loi, qui entrera en vigueur en avril 2021, définit de tels actes comme une infraction grave.
En vertu de la loi actuelle, toute observation ou enregistrement secret de parties intimes du corps ou de sous-vêtements sans le consentement d'une personne peut être sanctionné :
- Une amende de 251 à 30 000 euros ;
- Emprisonnement de six mois à un an, surtout si le matériel a été distribué ou si la victime est mineure.
Un exemple d'approche stricte est l'affaire de 2023 concernant un entraîneur de volley-ball qui avait installé des caméras dans une salle de douche et distribué les enregistrements à 139 personnes. Il a été condamné à cinq ans de prison, dont trois avec sursis. L'un des destinataires des vidéos a également été sanctionné : deux ans de prison avec sursis et une amende de 2 000 euros.
Un autre cas est celui d'un homme condamné à six ans, dont 42 mois de mise à l'épreuve, pour avoir filmé sa nièce dans les toilettes d'une école.
Ces décisions judiciaires montrent que le Luxembourg réprime strictement les infractions liées à la violation de la vie privée. Non seulement la loi protège les victimes, mais elle envoie également un message clair indiquant que de tels actes sont inacceptables, confirmant ainsi le droit à l'intégrité personnelle.