Les habitants du quartier de Gare ont organisé une marche pour la sécurité

Maayan Nemanov, Unsplash
Dimanche soir, 22 habitants du quartier de la Gare à Luxembourg ont défilé dans les rues du quartier, accompagnés par la police, sans slogans ni banderoles, mais avec un message clair : la situation en matière de sécurité est hors de contrôle. La marche a été organisée par le groupe WhatsApp "Quartier Gare, sécurité, propreté" et a couvert les rues de Strasbourg, de la Fonderie et Hollerich, des zones que les participants décrivent comme des foyers de trafic de drogue dans la rue.
L'organisateur de la marche, David, vit dans le quartier depuis environ un an et constate que la situation n'a fait qu'empirer depuis. Il s'inquiète non seulement des trafiquants de drogue, mais aussi de l'insalubrité et, comme il le dit, de "l'absence de réaction de la police".
Les résidents se plaignent du bruit constant, de l'impossibilité de bien dormir, de la baisse de la valeur des logements et de la perte d'un sentiment élémentaire de sécurité. Une participante a déclaré qu'elle nettoyait les matières fécales et les seringues usagées à l'entrée de son domicile à 6 heures du matin tous les jours. Une autre participante a ajouté :
De nombreux participants ont exprimé leur soutien au renforcement législatif des pouvoirs de la police, notamment au projet Platzverweis, qui permettrait d'expulser les fauteurs de troubles des lieux publics. Un activiste, Patrick, a insisté sur le fait que "nous n'avons pas besoin de cela maintenant, nous en avions besoin hier" : "Nous n'avons pas besoin de cela maintenant, nous en avions besoin hier. Si quelqu'un est contre cette loi, qu'il nous le dise en personne".
Il a également rappelé qu'il ne s'agit pas seulement des droits des contrevenants, mais aussi des droits des résidents eux-mêmes à vivre en paix dans leur quartier.
Le gouvernement luxembourgeois a annoncé précédemment la stratégie Drogendësch 2.0 et a promis de "rendre le quartier de la Gare à ses habitants". Mais les résidents locaux estiment qu'il n'y a pas encore de véritable changement. La police elle-même a reconnu qu'elle "partageait la frustration" mais qu'elle agissait dans les limites des ressources disponibles et de la législation en vigueur.