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Les syndicats ont de nouveau affronté le gouvernement

Dernière mise à jour
19.12.25
Pensions in Luxembourg

Getty Images

L'union syndicale OGBL-LCGB demande des amendements urgents au projet de loi n° 8514 sur la réforme des pensions au Luxembourg. La loi a été adoptée par la Chambre des députés malgré les vives critiques des partenaires sociaux et de l'administration même de la CNAP, la Caisse nationale des pensions, qui sera chargée de sa mise en œuvre.

Dès le départ, les syndicats ont qualifié le processus de consultation "Schwätz mat !" (littéralement : "Parlons ensemble") de farce. (littéralement : "Parlons ensemble") une farce. La promesse de "lutter contre la pauvreté" et non d'augmenter l'espérance de vie au travail a été rompue par le Premier ministre Luc Frieden lui-même lorsqu'il a annoncé unilatéralement une augmentation de 5 ans de l'âge de la retraite. Cette annonce a déclenché de vastes manifestations, plus de 25 000 personnes étant descendues dans la rue le 28 juin 2025.

Après les "rounds sociaux" de juillet et septembre, où un compromis était attendu, le gouvernement a unilatéralement mis fin aux négociations et présenté sa version de la réforme sans attendre l'accord des syndicats et des experts.

Il s'avère que les problèmes de mise en œuvre sont plus profonds qu'une simple absence de consensus politique. La CNAP, l'organisme chargé du paiement des pensions, n'est pas en mesure d'appliquer un certain nombre de dispositions de la loi dans sa forme actuelle.

Les syndicats soulignent deux échecs majeurs :

  • (de 8 mois de 2026 à 2030) est si vague qu'elle ne peut pas être appliquée dans la pratique. La loi ne prend pas en compte les cas spécifiques, par exemple lorsqu'une personne atteint la durée d'assurance requise (480 mois) mais n'a pas encore formellement atteint l'âge de 60 ans.

Malgré tous ces signaux, le ministre de la santé et de la protection sociale a choisi d'ignorer à la fois les commentaires du conseil du CNAP et les avertissements officiels de l'avis de la chambre du travail. La réponse a été un "merci pour votre participation" formel, après quoi le projet a été promu sans changement.

L'OGBL et le LCGB accusent le gouvernement d'ignorer complètement le tripartisme, le modèle de gouvernance traditionnel de la CNAP basé sur la participation de l'Etat, des employeurs et des syndicats. Le ministre a manqué de respect aux partenaires du dialogue social et à l'administration des pensions elle-même.

Les syndicats sont exigeants :

  • Modifier immédiatement la loi pour introduire une véritable pension progressive légalement applicable ;
  • Exclure de la CNAP la gestion des prestations d'emploi qui ne sont pas essentiellement des pensions ;
  • Rétablir le respect du dialogue social en tant que base de la politique sociale.

Dans le cas contraire, avertissent l'OGBL et le LCGB, les conséquences pourraient être à la fois juridiques et sociales. Une réforme destinée à stabiliser le système de pension risque, au contraire, de miner la confiance dans ce système et d'entraîner de nouvelles protestations.

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19.12.25

Les sources des photos utilisées: Getty Images

Auteurs: Alex Mort