Les travailleurs frontaliers protestent contre la nouvelle mesure fiscale

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La frontière franco-luxembourgeoise est à nouveau le théâtre de tensions sociales. Vendredi 22 mars au matin, des manifestations sont attendues à Audun-le-Tiche, ce qui pourrait sérieusement affecter la circulation sur l'axe principal du centre-ville. La raison de ce mécontentement est la réforme fiscale introduite cette année, qui fait mal aux poches des travailleurs frontaliers.
Il s'agit des salariés qui vivent en France mais travaillent quotidiennement au Luxembourg - les "frontaliers". Selon les estimations du Comité pour la Défense des Intérêts des Frontaliers Luxembourgeois (CDIFL), la nouvelle mesure fiscale pourrait coûter 3 000 euros supplémentaires par an à certaines familles.
L'insatisfaction est d'autant plus grande que la mesure concerne les familles dont les conjoints travaillent dans des pays différents. Selon la CDIFL, une telle situation détruit l'équilibre de la vie professionnelle transfrontalière en créant des barrières financières artificielles et en privant ces couples d'un traitement fiscal équitable.
Les manifestants demandent l'annulation immédiate de l'initiative fiscale et sont en faveur d'un système d'interaction fiscale plus coordonné et durable entre le Luxembourg et la France. Selon les représentants du CDIFL, cette situation a été rendue possible par un manque de coordination politique qui ignore les spécificités de la vie de milliers de personnes qui traversent la frontière chaque jour pour aller travailler.