Où les pauvres font leurs courses au Luxembourg et où les riches font leurs courses au Luxembourg

Selon l'étude du STATEC, le niveau de revenu a un impact significatif sur le comportement de consommation des ménages luxembourgeois. Du choix des points de vente à la préférence pour certaines catégories de produits, la différence entre les ménages à bas et à hauts revenus se manifeste dans tous les domaines.

Les familles à bas revenus (premier quintile) dépensent davantage pour la nourriture provenant des cantines scolaires (19% de leur budget contre 11% pour les familles aisées) et les repas à emporter ou livrés (13,8% contre 9,5%). Les familles aisées (cinquième quintile) consacrent une plus grande part de leur budget aux restaurants (43,4 % contre 35,0 %) et aux cafés (15,4 % contre 13,7 %).

Les familles à bas revenus dépensent davantage pour des produits tels que la viande rouge (7,2% contre 5,4%), la viande blanche (6,0% contre 2,8%) et les boissons sucrées (5,2% contre 3,8%). En revanche, les familles aisées investissent davantage dans le poisson (6,6 % contre 5,8 %), les fruits et légumes (18,7 % contre 17,4 %) et les produits étiquetés "bio" (5,6 % contre 2,1 %).

Les familles aisées préfèrent les supermarchés, qui représentent 77,3% de leurs dépenses d'alimentation, tandis que les pauvres en ont 60,3%. Les discounters restent plus populaires chez les premières (27% de leur budget contre 3,5% pour les plus aisées). Les marchés locaux attirent les deux catégories, mais les familles aisées y dépensent davantage (15,7 % contre 10,8 %).

L'étude du STATEC démontre que les différences de revenus ne sont pas nécessairement synonymes d'une alimentation de moindre qualité pour les ménages à faibles revenus. Cependant, des différences significatives dans l'accès à des produits et services plus coûteux, y compris les restaurants et les aliments biologiques, sont évidentes.