Un Luxembourgeois sur six est en surpoids
Le problème de l'obésité au Luxembourg s'est aggravé ces dernières années. En 2019, 16,5 % des adultes ont été diagnostiqués comme obèses, contre 15,6 % en 2014. L'augmentation du nombre d'adolescents en surpoids est particulièrement préoccupante, passant de 14 % en 2006 à 21 % en 2022. Ces chiffres sont comparables à ceux de la France, où les facteurs socio-économiques jouent également un rôle crucial.
Il est intéressant de noter que les jeunes issus de familles à faible revenu sont plus susceptibles d'être obèses en 2022 (31 %) que leurs pairs plus aisés. Cela confirme une fois de plus que l'obésité n'est pas seulement un problème médical, mais aussi un problème social. Le Luxembourg s'emploie activement à lutter contre ce fléau, par exemple avec le programme "Bien manger et bouger plus" et les réseaux spécialisés dans l'aide aux personnes souffrant de diabète et d'obésité morbide
Cependant, il existe un obstacle important : les données collectées par différentes agences sont stockées de manière isolée. Cela rend les analyses communes difficiles et peut même ralentir les progrès.
Bien que les mesures du poids corporel, de la taille et du poids des enfants soient collectées et conservées jusqu'à dix ans après la fin de la scolarité, le manque d'intégration entre les bases de données des différentes agences limite les possibilités d'analyses plus efficaces. Néanmoins, ces données sont déjà utilisées pour identifier les priorités en matière de santé publique.
Il est important de discuter de la reconnaissance de l'obésité en tant que maladie chronique. Cette étape peut réduire la stigmatisation et améliorer l'accès aux soins médicaux spécialisés.