L'eau du robinet dans les restaurants luxembourgeois : volontaire mais subventionnée par l'État

Curated Lifestyle
Depuis le début de l'année 2024, le Luxembourg mène la campagne "Drénkwaasser", qui vise à rendre l'eau du robinet disponible dans les cafés, les restaurants et les hôtels, soit en tant qu'option gratuite, soit pour une somme symbolique. Le projet a été lancé par le syndicat Horesca avec le soutien du ministère de l'économie.
L'idée a fait son chemin après que la pétition n°1319, soumise au Parlement, a recueilli plus de 5 000 signatures et a été débattue en novembre 2019. En réponse, une campagne a été conceptualisée pour réduire la consommation d'eau en bouteille et promouvoir des pratiques durables dans l'hôtellerie.
Horesca a suggéré aux participants :
- Lot gratuit de 24 bouteilles d'eau de marque ;
- du matériel d'information, y compris des autocollants, des bannières et des graphiques pour les médias sociaux ;
- l'inscription sur la liste officielle des participants à horesca.lu.
D'ici décembre 2023, tous les propriétaires d'établissements disposant d'une licence valide ont été invités à participer. En avril, 280 entreprises avaient déjà participé.
Depuis février 2024, la campagne est activement promue dans les espaces publics : écrans numériques Luxtram, gares, arrêts de bus à Diekirch, Erpeldange, Bettendorf, Rumelange, Howald et Dudelange. La campagne a également bénéficié d'une couverture médiatique en ligne et sur les réseaux sociaux, avec plus de 3,5 millions d'impressions publicitaires.
Important : il n'est pas obligatoire de proposer de l'eau du robinet et il appartient à chaque établissement de décider si elle est gratuite ou payante. Le ministère insiste sur le fait que le simple fait de servir de l'eau entraîne des coûts : temps de travail du personnel, vaisselle et logistique. La flexibilité commerciale est donc laissée à l'établissement.
L'objectif principal est considéré comme étant le bénéfice pour l'environnement plutôt que la fixation d'un tarif uniforme.
Le ministère de l'Économie confirme qu'il connaît la directive européenne 2020/2184, qui demande un meilleur accès à l'eau potable pour la population, et qu'il suit les pratiques des pays voisins. Toutefois, le Luxembourg a décidé d'emprunter la voie de l'encouragement et de la participation volontaire plutôt que celle de la réglementation stricte.