Clowns et superficiels : Le maire d'Esperanza s'est prononcé contre l'opposition

Getty Images
À Hesperange, la tension monte au sein du conseil communal après la divulgation à la presse d'un courriel interne du maire, Marc Lies. Dans ce courriel, adressé à ses collègues du parti populaire chrétien-social (CSV), Marc Lies fait des remarques acerbes sur les députés de l'opposition.
Stephen de Ron, conseiller municipal du parti des Verts (Déi Gréng), et Mathis Godefroid, membre du parti socialiste ouvrier luxembourgeois (LSAP), ont ouvertement critiqué le bourgmestre. Dans une lettre, M. Lees a qualifié M. de Ron de "clown" qui "dit des bêtises", tandis que M. Godefroid l'a accusé d'être "plus adapté à un parti axé sur l'image et la superficialité".
M. De Roon, avocat de profession, a qualifié ces propos de "non professionnels, irrespectueux et indignes" d'un homme qui cumule les fonctions de maire et de député. Il a été encore plus outré par l'accusation de divulgation d'informations classifiées du conseil municipal, qu'il a catégoriquement rejetée comme étant des mensonges et des calomnies délibérées.
En réponse aux questions des journalistes, Marc Lees a admis qu'il aurait pu s'exprimer différemment, mais il a déclaré qu'il était "très contrarié" au moment où il a écrit la lettre. Il a déclaré que M. de Ron et M. Godefroy diffusaient de "fausses informations" et qu'il souhaitait simplement faire savoir à ses collègues du CSV que la prochaine session du conseil devait être basée sur des faits.
Fox a également nié les allégations de diffamation publique, soulignant qu'il ne s'engageait pas dans une telle voie et qu'il ne l'avait jamais fait par le passé. Il s'est toutefois plaint du harcèlement dont il a fait l'objet au cours des sept derniers mois.
Au début du mois de janvier, M. Fox avait annoncé une pause politique de deux mois, mais il a admis que ces "vacances" s'étaient avérées inutiles au vu des nouveaux scandales. Il a repris ses fonctions cette semaine, mais s'est dit frustré par les fuites de documents confidentiels, les deuxièmes en sept mois.
Il reste à voir si le conflit affectera le travail futur du conseil municipal. De Roon exige des excuses officielles et CSV promet une enquête interne sur la fuite. La tension politique à Esperança ne faiblit manifestement pas.