facebook
Luxtoday

La "subordination chimique" à l'honneur au Luxembourg

Dernière mise à jour
06.01.25
Kimia, Unsplash

Kimia, Unsplash

Le cas d'une série de viols à Mazana a choqué la communauté : l'auteur avait dopé sa femme avec des substances et l'avait offerte à d'autres hommes. Cette affaire choquante a soulevé la question des infractions liées à la "subordination chimique". Au Luxembourg, le député Ricardo Marques (CSV) a soulevé le sujet au niveau parlementaire, interrogeant les ministères sur les statistiques et les mesures de lutte.

Les ministres de la justice, de la santé et des affaires intérieures ont répondu qu'il était extrêmement difficile de prouver l'administration de telles substances : elles ne restent dans l'organisme que quelques heures. De plus, la "dépendance chimique" n'est pas enregistrée comme une catégorie d'infraction distincte dans les bases de données de la police. Cependant, les cas impliquant l'administration de substances qui "nuisent gravement à la santé" sont toujours enregistrés.

Sur la base des données de 2021 à 2024 :

  • 2021 : 2 cas signalés.
  • 2022 : 12 incidents (y compris un incident lors du bal d'Halloween à Ella où plusieurs filles se sont senties mal).
  • 2023 : 5 cas.
  • 2024 : 6 cas.

Cette augmentation en 2022 a coïncidé avec une vague d'incidents similaires en France et en Belgique. En particulier, des incidents à l'arme blanche lors d'événements à Virton et à Nancy ont fait beaucoup de bruit.

Les ministres ont rappelé un certain nombre de campagnes de prévention des violences sexuelles liées à la "soumission chimique". En 2023, la police a lancé une campagne pendant le carnaval, mettant en garde contre les risques liés au GHB et aux "gouttes de K.-O.". Le site web de la police contient des informations sur la manière de se protéger et de reconnaître la menace. En outre, le problème est abordé dans les cours des écoles, à commencer par l'enseignement primaire et secondaire.

Il est prévu de relancer des campagnes sur ce thème en 2025, ce qui pourrait contribuer à sensibiliser la population, en particulier les jeunes.

Malgré les efforts de prévention, le nombre d'incidents de "subordination chimique" montre que la menace ne doit pas être sous-estimée. Le manque de données et l'absence d'une catégorie d'infraction distincte rendent difficile l'analyse et la prévention de ces incidents. Parallèlement, un débat est en cours sur la nécessité d'alourdir les peines et de renforcer la protection des victimes.

Signaler une erreur
Dernière mise à jour
06.01.25

Les sources des photos utilisées: Kimia, Unsplash

Auteurs: Aleksandr