Le Luxembourg renforce le cadre juridique de la lutte contre la criminalité organisée
La ministre luxembourgeoise de la Justice, Elisabeth Margue, en réponse à une enquête parlementaire de la députée Dana Biancalana, a fait état d'initiatives clés visant à renforcer la lutte contre la criminalité organisée, y compris le trafic de stupéfiants. Le ministère travaille activement à l'amélioration des instruments juridiques, en les adaptant aux défis modernes.
Le ministre a souligné que, conformément au principe de la séparation des pouvoirs, le ministère n'interfère pas dans les décisions et les actions des juges, y compris dans le travail des juges d'instruction. La tâche principale du ministère est de fournir des ressources aux tribunaux et de contribuer à l'amélioration continue de leur travail, sans porter atteinte à l'indépendance du pouvoir judiciaire.
Le gouvernement luxembourgeois considère la lutte contre le trafic de stupéfiants comme l'un de ses principaux objectifs. Dans le cadre de cette stratégie, le Ministère de la Justice a initié plusieurs réformes législatives :
- Projet de loi n° 8381 : vise à combler les lacunes de la procédure pénale identifiées dans les enquêtes sur les crimes graves, y compris le trafic de stupéfiants.
- Renforcer les capacités des services répressifs : il est proposé d'introduire des mesures telles que les écoutes téléphoniques, la capture d'images et la collecte de données numériques afin de perturber les structures des réseaux criminels.
- Modernisation de la législation : des projets de lois conformes aux recommandations internationales, notamment aux normes du GAFI (Groupe d'action financière sur le blanchiment de capitaux), sont en cours d'élaboration.
Le ministère a mis en place des groupes de travail interdisciplinaires pour lever les obstacles pratiques dans les enquêtes criminelles. Parmi les mesures envisagées :
- Procédures accélérées : pour les infractions liées au trafic de stupéfiants, l'introduction d'une procédure accélérée est discutée.
- Amélioration de l'efficacité des enquêtes : adoption de technologies et amélioration des méthodes de travail.
Elisabeth Margue a noté que toutes les mesures visaient à trouver un équilibre entre l'efficacité de la lutte contre la criminalité et le respect des droits de l'homme. Le Luxembourg reste attaché à l'État de droit.