

Comment payer moins d'impôts au Luxembourg sans enfreindre la loi ?
Vous créez une entreprise ou une micro-entreprise au Luxembourg ? Dans ce cas, la planification fiscale ne doit pas être un concept abstrait - c'est un outil de survie et de croissance. Cet article présente de manière détaillée et accessible le fonctionnement du système fiscal luxembourgeois, les erreurs fréquemment commises par les entrepreneurs, les schémas d'optimisation fiscale légaux et la manière de bénéficier du soutien du gouvernement.
L'optimisation et la planification fiscales font partie des tâches les plus critiques pour toute entreprise. La question devient particulièrement pressante lorsque l'entreprise est encore petite et que chaque euro compte. Heureusement, le Luxembourg offre de nombreuses possibilités de réduire la charge fiscale - la clé est de savoir comment les utiliser.
Conseils pour les impôts au Luxembourg
Payer moins d'impôts est un objectif naturel, non seulement pour les particuliers, mais aussi pour les entreprises. Cet objectif est d'autant plus important aux premiers stades d'une entreprise. De nombreuses start-ups fonctionnent à perte, se débattent avec les processus, et si les dettes s'accumulent, la situation peut rapidement devenir insurmontable. Heureusement, quelques mesures simples permettent d'éviter les erreurs les plus courantes et les plus coûteuses.
Erreurs courantes de planification fiscale
Les erreurs fiscales peuvent coûter cher : amendes, arriérés d'impôts, perte d'avantages sociaux, voire suspension des activités. Les erreurs de stratégie fiscale ne sont pas l'apanage des débutants. Même les entrepreneurs expérimentés peuvent commettre des erreurs qui entraînent du stress et des dépenses inutiles.
Mélange de dépenses personnelles et professionnelles
Mauvais choix de structure juridique
Ignorer les obligations en matière de TVA
Négliger les crédits d'impôt
Structures juridiques et fiscalité
Le choix de la forme juridique a une incidence non seulement sur le taux d'imposition, mais aussi sur la responsabilité personnelle, la charge administrative et l'accès aux avantages fiscaux. Voici les principales options :




Comment réduire légalement l'impôt sur les sociétés
Même si votre entreprise paie l'impôt sur le revenu, cela ne signifie pas que vous devez remettre des montants maximums à l'État. Le Luxembourg offre plusieurs moyens légaux, transparents et bien établis de réduire la charge fiscale. Ces moyens s'appliquent aussi bien aux Sàrl/Sàrl-S qu'aux entrepreneurs individuels utilisant la comptabilité des frais réels.
Crédit d'impôt à l'investissement
Taux réduits de CIT
Maximiser les déductions
Aides et subventions
Ces outils fonctionnent en tandem : vous pouvez utiliser des crédits d'impôt, recevoir des subventions et réduire votre assiette grâce à des dépenses déductibles. La clé réside dans une planification systématique.
Quand l'exonération de la TVA prend tout son sens
Pour les plus petites entreprises, le Luxembourg propose un régime d'exonération de la TVA - la franchise de TVA. Ce régime simplifie la comptabilité et rend les prix plus attractifs, mais il ne fonctionne que dans certains cas.
Vous pouvez ne pas payer la TVA si votre chiffre d'affaires annuel reste inférieur à 50 000 euros. Tant que vous êtes en dessous du seuil, vous n'avez pas à remplir de déclaration de TVA, à facturer la TVA sur les factures ou à suivre la TVA en amont. Cette solution est idéale pour les modèles B2C tels que les freelances ou les artisans, pour lesquels le prix final est important.
En l'absence de TVA, vous pouvez soit conserver les 17 % supplémentaires, soit répercuter les économies réalisées sur vos clients.
Toutefois, dans un contexte B2B, vos clients peuvent de toute façon récupérer la TVA. Mais en tant que non-contribuable, vous ne pouvez pas déduire la TVA sur des achats importants. Dans ce cas, il peut être plus sage de s'enregistrer volontairement.
L'enregistrement à la TVA se fait via MyGuichet.lu. Une fois le seuil franchi, vous devez passer au régime de TVA normal. À partir de 2025, une marge unique de 10 % au-dessus du seuil est autorisée - à condition d'en informer l'administration fiscale (AED).
Cette exemption est un excellent tremplin, mais les entreprises en croissance doivent être prêtes à opérer une transition le cas échéant.
Quelles sont les dépenses déductibles ?
L'impôt sur les sociétés au Luxembourg peut être réduit en comptabilisant minutieusement les dépenses professionnelles. Les déductions s'appliquent aux frais engagés exclusivement à des fins professionnelles. Cette règle est valable tant pour les personnes physiques que pour les personnes morales.








Conservez toujours des documents : contrats, factures, relevés bancaires ou preuves de services. Un compte bancaire professionnel séparé simplifie cette tâche.
Éviter la double imposition et extraire intelligemment les bénéfices
Les petites entreprises luxembourgeoises sont souvent confrontées à la question de la double imposition. Il ne s'agit pas seulement d'un problème théorique, mais d'un impact sur le revenu réel, en particulier lorsque les propriétaires gèrent et perçoivent activement des revenus.
La double imposition signifie que les bénéfices sont imposés deux fois : d'abord au niveau de l'entreprise (impôt sur le revenu), puis lorsque les dividendes sont versés au propriétaire. Par exemple, l'entreprise paie 22 à 25 % d'impôt sur le revenu, puis le propriétaire paie l'impôt sur le revenu des personnes physiques sur les dividendes.
Comment réduire ce risque ? Des stratégies entièrement légales :
- Modèle de rémunération mixte. Au lieu de retirer tous les bénéfices sous forme de dividendes, vous vous versez un salaire. Les salaires sont déductibles pour l'entreprise, ce qui réduit sa base d'imposition. Le propriétaire continue de payer l'impôt sur le revenu et les cotisations sociales, mais l'obligation fiscale globale peut être moins élevée, en particulier pour les revenus modestes.
- Réinvestissement. Conserver les bénéfices dans l'entreprise et les réinvestir dans les actifs, le personnel ou le marketing. Cela permet d'éviter la deuxième tranche d'imposition et de renforcer l'entreprise.
- Exonération de 50 % des dividendes. La législation fiscale luxembourgeoise (article 115, paragraphe 15a) stipule que seuls 50 % des dividendes perçus par les personnes physiques sont imposables. Le taux d'imposition sur les dividendes est ainsi divisé par deux.
- Activités internationales. Si vous travaillez avec des clients étrangers ou si vous êtes résident fiscal dans un autre pays, utilisez les plus de 80 conventions de double imposition conclues par le Luxembourg. Elles vous permettent soit d'exclure les revenus provenant d'un pays, soit de créditer l'impôt déjà payé à l'étranger.
Par exemple, si un client retient l'impôt à la source, vous pouvez le déclarer au Luxembourg et le déduire de votre impôt sur le revenu. Ou si vous recevez des dividendes d'une filiale étrangère, vous pouvez éviter la double imposition locale.

Foire aux questions (FAQ)
Quelle est l'erreur fiscale la plus fréquente pour les nouvelles entreprises au Luxembourg ?
Quand dois-je passer d'une entreprise individuelle à une Sàrl ?
L'enregistrement à la TVA est-il obligatoire pour toutes les entreprises ?
Comment puis-je réduire légalement ma charge fiscale sur les sociétés ?
Comment éviter la double imposition des bénéfices et des dividendes ?
Source: guichet.public.lu, mfin.gouvernement.lu, impotsdirects.public.lu, houseofentrepreneurship.lu, luxinnovation.lu, aed.public.lu, legilux.public.lu, snci.lu, microlux.lu, easybiz.lu, mutualite-pme.lu, chambre-des-metiers.lu, chambre-commerce.lu, calculatrice.lu, impactsocietal.lu, chronicle.lu, siliconluxembourg.lu, pwc.lu
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