Il sera plus difficile de se procurer du cannabis au Luxembourg
Depuis sa légalisation en 2019, le cannabis médical est devenu un outil important pour traiter les patients souffrant de douleurs chroniques, des effets de la chimiothérapie et des spasmes causés par la sclérose en plaques. Le programme progresse mais doit être affiné.
La décision d'éviter les fleurs de cannabis à forte teneur en THC s'explique par plusieurs raisons. Tout d'abord, l'huile permet un dosage plus précis et plus stable, ce qui est difficile à obtenir avec l'inhalation de fleurs. Des études ont montré que la biodisponibilité du THC avec les fleurs varie, ce qui rend difficile le contrôle des effets et augmente le risque d'effets indésirables. D'autre part, le risque d'abus des fleurs (par exemple les fumer) rend les extraits d'huile préférables.
Il est intéressant de noter que la demande d'extraits au Luxembourg a fortement augmenté. En 2022, seuls 18 flacons d'extraits huileux ont été prescrits, alors qu'en 2023, ils étaient déjà plus de 2 000, et en 2024, le chiffre a dépassé les 2 850.
À partir du 1er janvier 2025, les patients pourront recevoir :
- Extraits d'huile avec trois profils de cannabinoïdes : à dominante THC, à dominante CBD et équilibré.
- Fleurs de cannabis à forte teneur en CBD ou présentant un rapport équilibré entre le THC et le CBD.
La dose maximale tolérée pour les fleurs de cannabis sur 28 jours sera réduite de 100 grammes à 60 grammes, ce qui correspond aux besoins réels des patients.
Pour éviter les interruptions de traitement, les médecins et les pharmaciens ont reçu des instructions claires. Les patients sont informés des changements à chaque visite, qui est obligatoire tous les 28 jours. Le dernier lot de couleurs à haute teneur en THC sera disponible jusqu'en janvier 2025.
La première évaluation du programme en 2022 a permis d'identifier les besoins de changement. Une nouvelle évaluation prévue pour 2025 montrera l'efficacité des mesures prises.