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La France change les règles du jeu pour les travailleurs frontaliers : les chômeurs risquent de perdre leurs allocations

Dernière mise à jour
25.03.25
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Source: G-R Mottez on Unsplash

Après des mois d'incertitude et de recul, le gouvernement français a officiellement approuvé des modifications importantes des règles relatives aux allocations de chômage pour les travailleurs frontaliers. En vertu d'un nouveau décret publié samedi, l'évaluation de l'"offre raisonnable d'emploi" (ORE) tiendra désormais compte des salaires typiques de la France - plutôt que du pays du dernier emploi, comme le Luxembourg ou la Suisse.

Jusqu'à présent, les services de France Travail ont rencontré des difficultés : les salaires au Luxembourg et en Suisse sont souvent beaucoup plus élevés qu'en France. Cela a allongé la période de chômage et augmenté les coûts - de près de 800 millions d'euros par an, selon le ministère du travail - pour quelque 77 000 personnes.

Désormais, si un chômeur refuse deux fois des offres centrées sur les salaires français, il peut perdre son allocation.

L'OGBL et la CGT préparent déjà une action en justice. Selon Christian Simon-Lacroix, le décret, bien qu'il ne fasse pas directement référence aux travailleurs frontaliers, s'adresse essentiellement à eux. "Il s'agit d'une tentative de contournement de la législation européenne et d'une forme de discrimination cachée", a-t-il déclaré.

Le gouvernement français affirme qu'il n'est pas prévu de réduire le montant ou la durée des prestations. Cependant, Paris défend l'idée que les pays dans lesquels les travailleurs transfrontaliers sont employés devraient supporter les coûts de leur chômage. Pour les travailleurs luxembourgeois de Moselle et de Meurthe-et-Moselle, cela signifie que la responsabilité doit incomber au Luxembourg.

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25.03.25

Les sources des photos utilisées: G-R Mottez sur Unsplash

Auteurs: Alex