Un Luxembourgeois sur cinq vit sous le seuil de pauvreté

Le Luxembourg, l'un des pays les plus prospères d'Europe, présente des statistiques choquantes pour 2023 : le taux de pauvreté y est de 18,8 %, ce qui en fait l'un des plus élevés du continent. Près d'une personne sur cinq dans le pays a un revenu inférieur à 2 518 euros par mois, le seuil de pauvreté pour cette économie hautement développée.

Bien que le Luxembourg occupe la première place mondiale en termes de pouvoir d'achat et de PIB par habitant, la réalité d'une grande partie de la population est différente. La pension minimale du pays, comme le note la Chambre des travailleurs, n'atteint pas non plus ce seuil, et un travailleur sur sept est considéré comme pauvre.

Le Luxembourg se situe au 11e rang des pays européens dans le classement d'Eurostat sur la pauvreté, derrière des voisins comme la France (15,4 %), l'Allemagne (14,4 %) et la Belgique (12,3 %). Il n'est devancé que par des pays économiquement vulnérables comme la Bulgarie et la Roumanie. Cela soulève la question suivante : comment un pays dont le PIB est l'un des plus élevés au monde peut-il laisser une proportion aussi élevée de personnes pauvres vivre dans la pauvreté ?

Une partie du problème est due à la crise du logement. Les prix de l'immobilier y sont si élevés que, pour de nombreux habitants, posséder son propre logement reste un rêve inaccessible. Bien que le gouvernement prévoie des allègements fiscaux d'ici 2025, il est peu probable que ces mesures aient un impact significatif sur les causes profondes de la pauvreté, surtout si l'on ne s'attaque pas au problème du logement.

Le niveau élevé de pauvreté au Luxembourg nous rappelle que même les pays les plus riches ne sont pas à l'abri des déséquilibres sociaux. Cette situation souligne la nécessité d'une réforme non seulement économique mais aussi sociale pour soutenir les groupes vulnérables. Sinon, le fossé entre la richesse théorique et la réalité ne fera que se creuser.